France: une première campagne contre le mal de dos

C'est une première en France : l'Assurance-maladie lance sa première campagne nationale contre le mal de dos, comme la sciatique, le lumbago ou la lombalgie, et surtout contre les idées reçues. Chaque année, ce « mal du siècle » est responsable d'un arrêt de travail sur cinq et coûte 661 millions d’euros à la Sécurité sociale. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, pour en guérir, il faut bouger !

Le mal de dos un mal connu, récurrent, qui s'accroît avec la sédentarité du travail, et qui est pourtant facile à éviter. Capture écran clip Assurance maladie

Pour résumer, si vous restez au lit chaque fois que vous avez mal au dos, cela ne va rien arranger. Vous souffrirez encore plus. En France, un arrêt de travail sur cinq est dû à une lombalgie, un problème musculaire ou nerveux en bas du dos. Les Français vivent de plus en plus assis, mais surtout oublient de se muscler. Des exercices à faire à la maison ou assis face à son ordinateur, l’Assurance-maladie enverra tout cela sur des applications téléphoniques.

Plus d’excuses, et pour un expert du mal de dos, comme le docteur Jean-Yves Maigne à Paris, rhumatologue et spécialiste des douleurs de dos, ces affiches et ces films télévisés arrivent à point : « Il faut quand même différencier les douleurs très aiguës des douleurs plus chroniques. Les douleurs très aiguës, comme le lumbago, il est parfaitement justifié de s’arrêter quelques jours parce que c’est quand même une douleur absolument terrassante. Par contre, pour des douleurs plus chroniques, il faut toujours essayer d’éviter autant que possible un arrêt d’activité. Cela peut être de la marche à pied, cela peut être de l’exercice physique, cela peut être de continuer son activité professionnelle. Ce n’est pas un exercice physique qui serait miraculeux alors que les autres ne marcheraient pas. C’est vraiment tout un ensemble de mesures. Il faut éviter de rester chez soi à ruminer, et pire encore de rester dans son lit. »

La campagne dure jusqu’au 18 décembre, mais l’assurance-maladie la renouvellera chaque année durant trois ans.