Loi travail: Philippe Martinez ne baisse pas la garde contre les ordonnances
La troisième journée de manifestation syndicale, jeudi en France, contre la réforme du droit du travail voulue par le président Emmanuel Macron montrait des signes d'essoufflement en région, avant le défilé principal à Paris dans l'après-midi. A Marseille, le leader de la CGT Philippe Martinez a tenté de démontrer le contraire.
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« On est déterminés à aller jusqu'au bout », a assuré jeudi à Marseille le leader de la CGT, syndicat à l'origine avec Solidaires de la manifestation.
Le cortège s'est mis en branle peu après 11h, sur le Vieux Port, aux cris de : « Est-ce que les fainéants sont dans la rue ? Est-ce que les vacanciers sont dans la rue ? Est-ce que les travailleurs sont dans la rue ? »
« J'étais jamais venu à Marseille, et comme on dit : il n'y a pas que Paris en France », a déclaré à la presse Philippe Martinez, estimant qu'il fallait « défiler partout ».
« C'est une journée de plus, c'est pas la dernière », a-t-il poursuivi, estimant que la contestation « ne faiblissait pas », malgré une participation en baisse.
Les organisations divisées
Le défilé marseillais, qui a rassemblé 3000 personnes selon la préfecture de police et 20 000 selon la CGT, était moins fourni que lors des deux manifestations précédentes contre la réforme du Code du travail, les 12 et 21 septembre. « Il y a besoin de continuer à expliquer, de développer l'ensemble des préoccupations », a ajouté Philippe Martinez, citant pêle-mêle « la question des retraites, des pensions, et l'augmentation de la CSG, la question de la jeunesse avec la sélection à l'entrée de l'université (...) Le mécontentement, il est là. »
Ailleurs en région, comme à Rennes ou Pau, les mouvements ont montré une baisse de participation. Le Premier ministre a rappelé par ailleurs ce jeudi que les ordonnances « ont été publiées » et « sont en vigueur ».
Les syndicats n'ont pas réussi à arrêter une action unitaire, la CGT se retrouvant la seule des grandes confédérations à appeler à manifester. Toutes émettent de sérieuses critiques quant aux risques que représentent certaines mesures pour le salarié mais elles sont très divisées sur les modalités d'action et semblent déjà, pour certaines, tournées vers le prochain volet des réformes sociales.
(avec AFP)
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