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France

Emmanuel Macron dévoile son plan sur la sécurité

Dans le décor majestueux de l'Elysée, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi 18 octobre les représentants des forces de sécurité intérieure, policiers et gendarmes. Objectif : rendre hommage à leur travail et redéfinir leur mission.

Le président Macron s'est exprimé ce 18 octobre devant 500 hauts responsables de la police et de la gendarmerie.
Le président Macron s'est exprimé ce 18 octobre devant 500 hauts responsables de la police et de la gendarmerie. REUTERS/Philippe Wojazer
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« Je vous demande d'être forts et justes », a lancé le chef de l'Etat aux 500 plus hauts responsables de la police et de la gendarmerie reçus ce mercredi à l'Elysée. Forts et justes dans la lutte contre le terrorisme et le maintien de l'ordre, les deux axes majeurs développés par Emmanuel Macron. Une mission rendue d'autant plus difficile par l'exigence croissante des Français en matière de sécurité.

« Le niveau de risque qui est le nôtre, et nous l'avons encore vécu récemment, fait que nos concitoyens ne tolèrent plus le moindre dysfonctionnement », a prévenu Emmanuel Macron. Une allusion à l'attaque terroriste contre deux jeunes filles à Marseille perpétrée par un homme qui aurait dû être expulsé de France et à la suite de laquelle le préfet du Rhône a été remplacé.

Sur ce point, le président a réaffirmé que l'Etat reconduirait « de manière intraitable » les étrangers n'ayant pas de titre de séjour. En contrepartie, il a plaidé pour que les réfugiés et personnes en règle soient accueillis « de manière exigeante et conforme à nos valeurs ».

Les missions de la police de sécurité du quotidien

Tout au long de son discours, Emmanuel Macron a ainsi insisté sur la nécessité de répondre aux attentes des Français et d'assurer cette mission première de l'Etat : les protéger. La police de sécurité du quotidien, qu'il veut mettre en place, répond aussi à cette ambition. « La doctrine qui sous-tend la police de sécurité du quotidien consiste à placer le service du citoyen au coeur du métier de gendarmes et de policiers », a expliqué le président.

Pour Emmanuel Macron, il ne s'agit donc pas d'un retour à la police de proximité « avec des postes de police statiques dans le quartier », ni d'aller « jouer au foot avec les jeunes », mais d'exercer un métier de policier « qui conforte et qui rassurer, mais qui rappelle aussi les règles de vie en société chaque fois que c'est nécessaire ». Les policiers sont ainsi appelés à retisser avec les acteurs locaux « des formes d'actions rénovées pour être beaucoup plus efficaces par rapport à la nature de la menace ».

Le chef de l'Etat a également annoncé ce mercredi la réunion en décembre d'un comité interministériel chargé d'arrêter un nouveau plan national contre la radicalisation. Les préfets devront établir des plans d'action afin de « prévenir les menaces et mettre en place des organisations pour identifier les comportements les plus à risques ». Mais au-delà de ces réponses à court terme, Emmanuel Macron appelle à s'attaque à la « racine du problème », en luttant contre contre la ghettoïsation de certains quartiers.

Emmanuel Macron a fixé un objectif  et a promis des moyens, notamment en promettant l'embauche de 10 000 policiers et gendarmes.

Un plan qui ne fait pas l'unanimité

« On attend de voir ce qu'on va nous proposer », a réagi Jean-Claude Delage, le secrétaire général d’Alliance Police. « Aujourd'hui, on n'a pas appris grand-chose sur les trois quarts des discours, la plupart des présidents tenaient le même », a-t-il poursuivi, se disant ainsi « confiant, mais vigilant ».

Invitée à réagir aux propos présidentiels sur la question des expulsions des étrangers en situation irrégulière, la Cimade fait quant à elle état de sa « consternation ». « Ces annonces sont faites en réponse à un drame à Marseille, ce qui fait qu'Emmanuel Macron semble faire l'amalgame entre lutte contre l'immigration irrégulière et lutte antiterroriste », dénonce Jean-Claude Mas, secrétaire général de cette association de défense des droits des étrangers. Un amalgame qu'il juge irresponsable. « Il n'y a absolument pas à faire de lien entre la situation des personnes étrangères sans papiers d'un côté, et des actes isolés d'une personne qui ne représente qu'elle-même », reproche-t-il.

J'ai l'impression qu'il y a un côté un peu 'Canada Dry': ce n'est pas une police de proximité, mais ça en a les saveurs et le goût. Je m'inquiète d'une coquille qui serait un peu vide.

01:14

Police de sécurité du quotidien: rien de nouveau, pour la classe politique

Alice Pozycki

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