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France

France: les fonctionnaires dans la rue contre les «attaques» du gouvernement

Des soignants aux enseignants, des ministères aux collectivités, les fonctionnaires sont plusieurs centaines de milliers à être descendus dans la rue mardi contre les « attaques » du gouvernement à leur égard. Ils étaient entre 209 000, selon le ministère de l'Intérieur, et 400 000 d'après la CGT, à défiler dans toute la France. A Paris, le cortège a réuni entre 26 000 (police) et 45 000 personnes (CGT).

Manifestation de la fonction publique à Paris, le 10 octobre 2017.
Manifestation de la fonction publique à Paris, le 10 octobre 2017. REUTERS/Charles Platiau
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« C'est un vrai succès parce qu'au-delà des manifestants, il y a ceux qui ont arrêté le travail et ils sont beaucoup plus nombreux », a déclaré mardi soir le numéro un de la CGT, Philippe Martinez. Le taux global de grévistes était de l'ordre de 30%, selon la CGT Fonction publique, le premier syndicat se félicitant d'une mobilisation « pas vue depuis 2007 ».

« Macron, regarde ta Rolex, c'est l'heure de la révolte »: à Saint-Nazaire, Nice ou ailleurs, le président Macron était souvent la cible du mécontentement dans les cortèges, qui dénonçaient un « ras-le-bol » général, à l'appel de tous les syndicats de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC, CFTC et FA), une première depuis dix ans.

« La Fonction publique : une richesse pour tou.te.s, pas un coût ! » ou « Hôpital en état d'urgence », pouvait-on lire sur les banderoles à Nantes. « La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat », clamait une banderole CGT à Paris, où la manifestation a été émaillée de quelques incidents, avec des agences bancaires prises pour cibles.

Au moins six autocollants de syndicats différents sur le blouson de Louise...

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Reportage dans la manifestation des fonctionnaires

Stéphane Lagarde

120 000 postes supprimés en 5 ans

Parsemé de ballons géants, le cortège parisien, auquel participaient des représentants politiques de gauche (LFI, PS, PCF, NPA), comportait des salariés d'anciens secteurs publics ou d'établissements publics (La Poste, SNCF, RATP) et du privé (PSA, Renault), mais les slogans ou témoignages appelant à une « solidarité » public-privé ou au « retrait des ordonnances Macron » restaient minoritaires.

Suppressions de 120 000 postes d'ici à la fin du quinquennat, gel des rémunérations, rétablissement du jour de carence, remise en cause de leur statut... Les syndicats dénoncent « une série d'attaques » inédite contre les 5,4 millions d'agents publics. Ce rassemblement unitaire « reflète plus qu'un malaise dans les fonctions publiques », a déclaré le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, qui défilait à Lyon.

Interrogé lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le ministre chargé de la Fonction publique, Gérald Darmanin, a salué le travail de ces « héros du quotidien » qui « souhaitent bien sûr être considérés, après des années où il n'y a pas eu d'augmentation du point d'indice ». Il a assuré que les « quatre milliards d'euros » actés par le gouvernement précédent pour revaloriser les carrières seraient « maintenus ».

La grève s'est traduite par des fermetures de services publics, crèches et établissements scolaires où le service minimum, prévu par la loi, n'était pas toujours assuré. À Marseille, les trois quarts des cantines étaient fermées, ainsi que 80% des crèches, selon la mairie. Dans le ciel, 30% des vols ont été annulés préventivement, en raison de la mobilisation des contrôleurs aériens.

Nous n'avons plus les moyens de prendre en charge correctement les patients, parce qu'on est confronté à un mur, qui est celui des finances...

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Les personnels hospitaliers en grève

Agnieszka Kumor

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