France: «Mamie Jihad» condamnée à la peine maximale
Christine Rivière a été condamnée ce vendredi 6 octobre à 10 ans de prison devant le tribunal correctionnel de Paris. Poursuivie pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme, elle avait effectué en 2013 et 2014 trois séjours en Syrie où elle avait rejoint son fils Tyler Vilus, combattant de l'organisation Etat islamique.
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Au palais de justice de Paris, Franck Alexandre
Sans trop d'espoirs, l'avocat de Christine Rivière a plaidé qu'il s'agissait d'une femme perdue. Mais les silences constants de la prévenue ont été ravageurs. Fort logiquement, c'est donc la peine maximale qui a été prononcée : 10 ans de détention, assortis d'une peine de sûreté des deux tiers.
« Mamie Jihad » ne manifeste aucune émotion à l'énoncé de la peine, en tous points fidèle aux réquisitions. « Dans ce dossier, il n'est pas question d'amour, mais de fusion », a indiqué le procureur Guillaume Michelin. D'une concision remarquable, le représentant du parquet dépeint la trajectoire terroriste de ce couple mère-fils, persuadé de pouvoir obtenir l'immortalité auprès d'Allah en devenant martyrs.
Son fils, Tyler Vilus, est actuellement détenu. Il est impliqué dans les attentats de Paris. « Mais Christine Rivière, dit le procureur, est aussi une mère maquerelle du jihadisme. Elle a oeuvré pour permettre à de nombreuses jeunes filles de partir en Syrie assouvir les pulsions de son fils ». Et l'accusation prévient : Christine Rivière ne changera pas, elle représentera toujours une menace. « La dernière ceinture explosive de Tyler Vilus est prête à l'emploi, elle est dans le box, elle s'appelle Christine Rivière », conclut le procureur.
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