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Sénatoriales

Sénatoriales: la droite conserve la majorité, revers électoral pour LREM

Le président français Emmanuel Macron a essuyé son premier revers électoral dimanche lors du renouvellement partiel du Sénat, la Chambre haute du Parlement où la droite a conforté sa majorité, ce qui devrait le forcer à composer pour faire voter sa réforme constitutionnelle.

Consultation des résultats des élections sénatoriales sur un écran interactif, au Sénat à Paris, le 24 septembre 2017.
Consultation des résultats des élections sénatoriales sur un écran interactif, au Sénat à Paris, le 24 septembre 2017. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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Selon les premiers résultats, le parti Les Républicains, avec 142 sénateurs sortants, était en route pour renforcer sa présence au Sénat. Dans l'attente des résultats définitifs, « on sait qu'on sera autour de 150, une progression inespérée », s'est réjoui Bruno Retailleau, le président du groupe au Sénat. Le groupe devrait même obtenir près de 160 sièges. De quoi donner le sourire à Gérard Larcher (réélu) qui est désormais bien parti pour se succéder à lui-même à la présidence du Sénat.

La droite conserve donc la majorité, un résultat qui était attendu en raison de la nature du scrutin -- les grands électeurs appelés aux urnes ce dimanche étaient souvent marqués à droite, des élus locaux qui n’avaient que peu goûté les demandes d’économies adressées par le chef de l’Etat au mois de juillet dernier, avec la baisse des dotations aux collectivités et la diminution des contrats aidés.

L’autre enseignement de ce scrutin, c’est la grosse déconvenue que subit La République en marche. Clairement pour l’exécutif, le résultat n’est pas à la hauteur des espérances. Le parti de la majorité ne dispose désormais que de 27 sièges, bien loin des 50 escomptés. Avant l'élection, LREM comptait 29 sénateurs.

Record de candidatures

De son côté, le Parti socialiste en pleine déconfiture à la présidentielle et aux législatives semble plutôt bien résister, c'est la surprise de cette soirée électorale. Le PS résiste et reste la deuxième force politique de la Haute assemblée avec 79 élus contre 86 auparavant.

Les centristes de l’UDI sont en progression avec une cinquantaine de sièges et le Part communiste de son côté parvient à limiter la casse en conservant 12 élus. Enfin, statu quo pour le Front national qui doit se contenter des deux sièges qu’il avait déjà. En revanche, le parti enregistre  « une vraie progression en voix dans de nombreux départements » par rapport à 2011, a déclaré la présidente du FN Marine Le Pen.

La seule ministre candidate, Jacqueline Gourrault, a été élue dès le premier tour, ainsi que l’actuel président du Sénat, Gérard Larcher, qui l’a emporté dans les Yvelines. Réélection également des anciens ministres socialistes Laurence Rossignol et André Vallini. Pierre Laurent, le premier secrétaire du Parti communiste, est lui aussi réélu à Paris. En revanche, l’ancien député LR Jacques Myard ou encore le centriste Yves Jégo sont battus, et Frédéric Péchenard, un proche de Nicolas Sarkozy, est lui battu dans la capitale.

Ce revers électoral pour le parti d'Emmanuel Macron n'empêchera pas le président de gouverner, mais il pourrait compliquer l'adoption de certaines des réformes-clés qu'il a promises pour « moderniser » la France.

Ce dimanche, près de 1 996 candidats - un record - étaient en lice pour 171 sièges remis en jeu au Sénat sur un total de 348. En France, les sièges de sénateurs sont renouvelés par moitié tous les trois ans par un collège de grands électeurs, au nombre de 76 359 cette année, dont une écrasante majorité d'élus municipaux.

Résultats en direct sur le site du Sénat

En France, les sièges de sénateurs sont renouvelés par moitié tous les trois ans par un collège de grands électeurs.
En France, les sièges de sénateurs sont renouvelés par moitié tous les trois ans par un collège de grands électeurs. Reuters/Charles Platiau/File Photo

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