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Guadeloupe

Maria: en Guadeloupe, les jeunes du service militaire adapté mis à contribution

En Guadeloupe, ce lundi 25 septembre, la majorité des écoles et lycées ouvriront leurs portes aux élèves après le passage de l'ouragan Maria, il y a cinq jours. Et pour que les cours reprennent le plus rapidement possible, ces jeunes issus de milieux défavorisés, qui n'ont pas forcément fait d'études, ont prêté main forte. Ils sont en formation avec l'armée, au service militaire adapté (SMA, dispositif d'insertion socioprofessionnelle au profit des jeunes des Outre-mer). RFI a suivi une équipe dans un lycée.

Des jeunes du service militaire adapté rassemblent des détritus laissés après le passage de l'ouragan Maria, le 18 septembre 2017.
Des jeunes du service militaire adapté rassemblent des détritus laissés après le passage de l'ouragan Maria, le 18 septembre 2017. Helene Valenzuela / AFP
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Avec notre envoyé spécial à Pointe-à-Pitre,  Pierre Olivier

Dans le parc du lycée agricole de Convenance, à de Baie-Mahault qui se trouve à 8 kilomètres de Pointe-à-Pitre, ville ravagée par Maria, une vingtaine de jeunes âgés de 18 à 25 ans, s’active : « Il y avait des morceaux de branches qui tombaient. On a tout rassemblé dans un coin pour que l’école ouvre le plus vite possible. »

Mais justement, parmi ces jeunes, beaucoup n’ont pas fait d’études : « J’étais un jeune dans la rue. Je faisais des trucs pas très bien, des choses pas légales, on va dire. »

Nettoyer les cicatrices laissées par Maria

En formation avec l’armée pour un an, leur première mission d’intérêt général est de nettoyer les cicatrices laissées par Maria. C’est le cas pour Cédric, 19 ans : « On est déjà rodés. Ça fait plus de deux semaines qu’on est là. On est habitués à force. »

Car cyclone ou non, l’armée tente par tous les moyens d’inculquer le respect des règles à ces jeunes défavorisés : « Soit on fait des pompes, des tractions, et au bout d’un moment, ça fait mal. T'en a marre. Donc tu ne voudras plus en faire. Donc tu vas faire tout  ce qu’ils te disent de faire. Ça va t’aider pour plus tard. Les patrons, c’est ceux-là qu'ils cherchent. Les gens qui sont carrés dans leur travail, on va dire, qui sont stricts, qui sont réglo, qui s’habillent bien. »

« Très compliqué » sans le SMA

En attendant de trouver un patron, ces jeunes travaillent sous l’œil bienveillant de Jean Monfort, le proviseur du lycée : « Faire le gros boulot pour nous, cela nous arrangeait. ». Sans le SMA, admet-il,« cela aurait été très compliqué » d'ouvrir lundi.

Près de 500 jeunes du SMA ont été déployés en Guadeloupe, mais aussi sur l’île de Saint-Martin.

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