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France

France: jour de protestation pour «la France insoumise»

Tandis que l'encre des ordonnances de réforme du Code du travail est à peine sèche, La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon appelle aujourd'hui à manifester à Paris contre le « coup d'Etat social ». Le mouvement espérait une mobilisation « massive », deux jours après une manifestation en demi-teinte à l'initiative de la CGT et d'autres syndicats.

Paris, 23 septembre 2017. Le parti politique La France insoumise a appelé à manifester contre le «coup d'Etat social» du nouvel exécutif.
Paris, 23 septembre 2017. Le parti politique La France insoumise a appelé à manifester contre le «coup d'Etat social» du nouvel exécutif. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Sous le soleil et en chantant, plusieurs milliers de personnes se rassemblaient samedi en début d'après-midi, place de la Bastille à Paris, pour dire non au « coup d'Etat social » d'Emmanuel Macron que constitue notamment, pour Jean-Luc Mélenchon, la réforme du Code du travail.

Loi Travail: ce qui change

De nombreux cars ont été affrétés en provenance de toute la France par LFI, qui annonce « plusieurs dizaines de milliers de personnes » et espère une participation équivalente à celle de la Marche pour la République du 18 mars, soit environ 130 000 personnes.

Les manifestants sont là pour faire entendre leurs revendications et leurs analyses, pour amplifier encore et encore le mouvement. Et si besoin jusqu’à la grève générale, disent-ils. Et ce sera peut-être là que le président Macron sera obligé de céder car aucune société ne fonctionne sans les petites gens, comme ils le disent eux-mêmes : les boulangers, les plombiers, les chauffeurs de bus, les infirmiers… C’est à eux que la politique du gouvernement s’attaque, considèrent ces manifestants.

D’un autre côté, les Insoumis ici s’insurgent à contre les privilèges des riches, parfois par le biais de l’ironie, comme cette pancarte qui montre un SDF assis à côté d’une poubelle et qui clame : « Abolissons les privilèges des pauvres, parachutes dorés et retraites chapeau, résidence secondaire, salaire indécent et revenus non imposés. ». Une autre pancarte dénonce : « Asservir les uns pour servir les autres. » C'est un grand sentiment d’injustice qui a fait descendre tous ces gens dans la rue.

Le mot d'ordre été élargi à l'ensemble des initiatives politiques du gouvernement depuis quatre mois, résumées par l'expression choc de « coup d'Etat social »: les fameuses ordonnances réformant le Code du travail bien sûr, publiées au Journal officiel de samedi pour une entrée en vigueur immédiate, mais aussi l'augmentation de la CSG, la réduction des aides au logement, la suppression d'emplois aidés ou le CETA (traité de libre-échange avec le Canada).

Ca parle de beaucoup de choses : de la vétusté de nos institutions politiques, parce qu'on voir qu'une élection elle ne clôt pas le débat. L'élection elle-même n'est pas vécue comme une onction divine, comme un chèque en blanc, et il y a une maturation des citoyens qui entendent rester citoyen même le lendemain des élections. Donc il y a une démocratie qui s'épaissit. (...) Là on a directement des citoyens qui prennent un charge le fait d'être un alter-pouvoir.

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Raquel Garrido, oratrice nationale de La France insoumise

RFI

Alors que Les Républicains, le Parti socialiste et le Front national connaissent de grandes difficultés internes, Jean-Luc Mélenchon entend ainsi faire la démonstration qu'il est le seul, avec son groupe de 17 députés Insoumis, à pouvoir incarner l'opposition à la politique d'Emmanuel Macron dans son ensemble. Cette mobilisation fait donc aussi office de test politique.

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