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France / Terrorisme

Comment la France lutte contre le cyber-califat

La France, le Royaume-Uni et l'Italie se mettent d'accord pour lutter contre l'utilisation abusive de l'internet par des groupes terroristes. A l'issue d'une réunion de haut niveau en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, Emmanuel Macron, Theresa May et Paolo Gentiloni ont notamment réaffirmé leur soutien au Forum mondial de l'internet pour la lutte contre le terrorisme (GICTF) lancé par Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube en juin dernier afin de prendre de mesures efficaces pour suspendre les sites incriminés et retirer les contenus dangereux.

En France, la Défense s'inquiète d'une jonction entre jihadistes et groupes criminels ou mafieux  oeuvrant sur internet.
En France, la Défense s'inquiète d'une jonction entre jihadistes et groupes criminels ou mafieux oeuvrant sur internet. Photo: Michael Bocchieri/Getty Images/AFP
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La France conçoit son engagement opérationnel contre le terrorisme sur trois niveaux : opérations de police sur le territoire national,  intervention militaire au Moyen-Orient, et  donc lutte contre la propagande sur les réseaux. Une  bataille « immatérielle »,  mais un danger bien réel, face à un adversaire qui sans cesse évolue et se reconfigure.

Premier constat, la propagande terroriste à des fins de recrutement est moins accessible que durant la période 2013-2016 sur les réseaux sociaux. Elle a de nouveau migré vers des sites « cachés » et anonymes.

En France, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), s'inquiète  par ailleurs d'une jonction entre jihadistes et groupes criminels ou mafieux œuvrant sur internet.

Au-delà de la propagande classique, c'est la diffusion du savoir et des modes d'actions terroristes qui inquiètent le plus,  les services de renseignement.

Il y a quelques années, c'était surtout des schémas issus des magazines de propagande d'al-Qaïda (comme Inspire) qui étaient scannés ou recopiés.

Aujourd'hui des « tutoriels très détaillés circulent sur internet », précise une source militaire. « Des vidéos expliquant comment élaborer du TATP (le peroxyde d'acétone, un explosif particulièrement dangereux) ont été publiées. Elles précisent non seulement les produits à utiliser, mais aussi les manipulations à réaliser».  « Elles sont l'œuvre de chimistes confirmés, indique cette source à RFI. « Pire, les plans de montage des bombes artisanales (IED) sont traduits en langues étrangères ou locales, comme le tamasheq par exemple, mais aussi  déclinés en différents niveaux de langage afin d'être bien compris, quel que soit le degré d'éducation », conclut notre interlocuteur.

A lire aussi : Comment Twitter et Facebook contrent la propagande terroriste sur leur réseau

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