Accéder au contenu principal
France / Justice

France: report du procès des incendiaires présumés d'une voiture de police

Le procès de l'attaque très médiatisée en mai 2016 d'une voiture de police à Paris, en marge d'une manifestation, a été suspendu mardi 19 septembre après un début chaotique, et reprend ce mercredi, a indiqué le président du tribunal. L'audience, dans une salle étriquée et sur fond de clameurs des partisans des prévenus massés à l'extérieur, avait auparavant été interrompue deux fois en raison de protestations des avocats de la défense.

Une voiture de police incendiée le 18 mai 2016 par des manifestants près de la place de la République à Paris, lors d'un rassemblement contre les violences policières interdit par la préfecture.
Une voiture de police incendiée le 18 mai 2016 par des manifestants près de la place de la République à Paris, lors d'un rassemblement contre les violences policières interdit par la préfecture. REUTERS/Charles Platiau
Publicité

Avec notre envoyé spécial au tribunal correctionnel de Paris,  Franck Alexandre

Anarchistes, antifa', les membres de la gauche la plus radicale sont là. Une bonne centaine d'entre eux se massent devant la porte du tribunal, bruyamment présents pour soutenir leurs camarades jugés pour violences volontaires contre des fonctionnaires de police, après l'incendie volontaire d'une voiture de police en marge d'une manifestation contre les violences policières en mai 2016.

Mais impossible d'entrer, faute de place dans la salle d'audience. Même la douzaine d'avocats de la défense peine à trouver un siège pour s'asseoir. Alors dans et au dehors de la salle, les esprits s'échauffent, le président du tribunal tergiverse puis fini par renvoyer l'audience, au grand soulagement des avocats de la défense.

« Nous sommes arrivés dans une salle dans laquelle les avocats ne pouvaient s’asseoir, ne pouvaient pas accéder à leurs dossiers, ne pouvaient pas échanger librement avec leurs clients, dans laquelle la presse ne pouvait pas venir, dans laquelle le public ne pouvait pas s’asseoir, raconte Antoine Vey. Et nous avons estimé que le procès ne pouvait pas se dérouler dans les conditions normales du procès équitable et qu’il convenait de trouver une solution. »

« Une nouvelle salle nous sera proposée, ajoute l'avocat. Nous, ce que nous souhaitons, c’est qu’il puisse y avoir un débat serein, un débat calme qui permette à chacun de s’exprimer et à la presse de faire état pour que l’opinion publique puisse comprendre ce qui s’est passé. »

Le procès reprendra ce mercredi dans une salle à peine plus grande. Pas sûr que cela suffise à contenter toutes les parties.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.