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France / Artisanat

France: des mesures gouvernementales en faveur des travailleurs indépendants

C'est à Dijon en Côte-d'Or dans l'est de la France que le Premier ministre Edouard Philippe a dévoilé sa réforme destinée aux commerçants, aux artisans et aux professions libérales. Il a confirmé la suppression du Régime social des indépendants, le RSI.

Le Premier ministre Edouard Philippe, devant un «food truck», le 5 septembre 2017 à Dijon.
Le Premier ministre Edouard Philippe, devant un «food truck», le 5 septembre 2017 à Dijon. JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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Avec notre envoyé spécial à Dijon, Julien Chavanne

La suppression progressive à partir du 1er janvier 2018 du Régime social des indépendants (RSI) était une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Le RSI gère la retraite et l’assurance maladie de près de 3 millions de travailleurs et de presque autant de retraités.

Ce système fonctionnait très mal et sa disparition était réclamée par les indépendants eux-mêmes. D’ici deux ans, ils seront rattachés au régime général d’assurance maladie.

Micro-entrepreneurs

Autres annonces du Premier ministre à la Chambre de commerce et d’artisanat : le doublement en 2018 des seuils pour le million de micro-entrepreneurs, ce qu’on appelait auparavant les auto-entrepreneurs. Ils pourront ainsi gagner plus sans sortir de ce statut. De quoi susciter la grogne des artisans et commerçants qui dénoncent une concurrence déloyale.

Enfin, pour compenser, la hausse de la CSG pour les salariés, les cotisations santé et famille diminueront. Le gouvernement promet un gain de pouvoir d’achat pour les trois quarts des travailleurs indépendants.

Un Premier ministre « chef d’orchestre »

Edouard Philippe en chef d’équipe, sur le terrain, s’investit pour donner de la voix, pour porter les réformes. Il a emmené avec lui trois de ses ministres : Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la santé, Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des comptes publics et Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie.

Le Premier ministre continue de vendre le concept macronien de « transformation », de faire la pédagogie des réformes, images à l’appui. Il est allé chez un coiffeur, a rencontré aussi un entrepreneur qui venait de monter un « food truck », pour afficher son soutien aux Français qui travaillent à leur compte : 25% d’entre eux ont voté pour Emmanuel Macron à la présidentielle.

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