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France / Santé animale

Caméras cachées dans un abattoir: amendes requises contre des militants de L214

Une même amende de 15 000 euros, dont 10 000 avec sursis, a été requise lundi par le parquet de Versailles contre deux militants de l'association L214 qui avaient caché des caméras dans un abattoir des Yvelines, filmant notamment l'étourdissement des porcs. Le 12 décembre dernier, les deux membres de L214, dont le cofondateur, Sébastien Arsac, avaient dissimulé des caméras sur une nacelle descendant les cochons dans le puits où ils sont étourdis au CO2 avant d'être saignés. Compte rendu d'audience.

Capture d'écran de la vidéo de L214 montrant les violences contre des cochons à l'abattoir de Houdan.
Capture d'écran de la vidéo de L214 montrant les violences contre des cochons à l'abattoir de Houdan. https://www.youtube.com/watch?v=1MyBtEWQtrw
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Sur le banc des prévenus deux hommes déterminés. Il y a là Sébastien Arsac, l'un des piliers de l’association L214. Ils sont poursuivis pour violation de domicile et tentative d'atteinte à la vie privée. A l'abattoir d'Houdan près de Paris, ils ont été pris sur le fait alors qu'ils venaient récupérer quatre caméras cachées.

« Habillés comme des militaires à la petite semaine, avec des cagoules », s'insurge la défense de l'abattoir. « Un lieu privé dans lequel ils ont pénétré nuitamment », surenchérit le procureur.

« Mais Houdan n'est pas un abattoir comme les autres, se défend Sébastien Arsac, on y étourdit les cochons au CO2 avant de les saigner », explique-t-il doctement au tribunal.

« C’est une méthode qui consiste à gazer les cochons. Donc quand on gaze les cochons, il faut imaginer que c’est comme si nous on était plongé dans l’eau. Le sang n’est plus oxygéné donc la sensation, c’est une sensation de brûlure, c’est une sensation d’asphyxie. C’est une vraie agonie, elle est lente et douloureuse. L’infraction, c’est aussi pour essayer de montrer que la réglementation a des défauts et que les animaux souffrent dans les abattoirs », explique le militant de la cause animale.

L'établissement réclame 215 000 euros de dommage et intérêts, le procureur requiert 5 000 euros d'amende, avant d'ajouter d'un ton sentencieux: ils doivent comprendre qu'ils n'ont aucun intérêt à réitérer ce type de méthode. Décision rendue le 9 octobre prochain.

(Re) lire : Non à la torture pour un tartare: que veut l'association L214?

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