Rentrée politique de la France insoumise: «Tout est à imaginer»

Ce jeudi 24 août, les militants de la France insoumise sont attendus à Marseille pour leurs universités d'été. Au programme : temps de formation, débats et projections de film jusqu'à dimanche. Mais en région parisienne, certains militants n'ont pas attendu pour préparer leur rentrée. Reportage en Seine-et-Marne.

Jean-Luc Mélenchon devant ses partisans, le 9 avril à Marseille. REUTERS/Jean-Paul Pelissier

Le ton est donné. En gare de Lagny-Thorigny, les « insoumis » reprennent du service. Objectif : informer sur la réforme du Code du travail par ordonnances. Mais face à quelques refus polis, Aurèle, une des militantes ne peut qu'espérer : « Espérer que les gens ne soient pas trop résignés parce que, nous, déjà militants, ça nous a fait un coup quand on a vu que le candidat n’a pas été élu. Que les gens se mobilisent malgré ça et qu’ils ne laissent pas les pleins pouvoirs à Macron. »

Les passagers qui sortent de la gare, s'arrêtent de plus en plus, pour prendre des tracts ou discuter. Cela ravit Jean-Yves, militant de 64 ans et déterminé : « La France insoumise, si on regarde un peu, c’est quand même la seule force d’opposition. Aujourd’hui, c’est notre slogan, on ne lâchera rien pendant cinq ans. »

Rentrée sociale

Cinq ans de lutte à venir pour un parti tout neuf, cela demande de l'organisation. Julia Killian était la candidate du mouvement dans la VIIIe circonscription de Seine-et-Marne. Eliminée au premier tour des législatives, elle est toujours sur le pont : « Sachant que c’est un mouvement qui s’est forgé pour les campagnes nationales, il faut aussi voir comment ça va muter, comment on s’organise. Nous, on va regarder en tout cas dans le coin comment on va faire pour lutter pendant cinq ans, parce que c’est de la lutte. On va voir, tout est à imaginer. C’est la beauté du mouvement, c’est qu’on peut tout créer. »

Tout à créer pour cette première rentrée. Mais une chose est sûre, pour la France insoumise, elle sera sociale.