Accéder au contenu principal
France / Entreprises

[Reportage] France: les ex-Fralib lancent un financement participatif

Virage serré pour les ex-Fralib, aujourd'hui Scop-Ti (T pour thé, i pour infusion), l'usine coopérative de thé et tisane de Gémenos, près de Marseille connue pour les 1 336 jours de bras de fer des salariés face à leur ancien propriétaire Unilever a lancé cet été une campagne de financement participatif pour faire face à un manque de trésorerie. Devenus leurs propres patrons dans cette coopérative, ils espèrent obtenir 700 000 euros pour continuer leur production et honorer leurs commandes avec la grande distribution.

Les thés et infusions de la Société coopérative ouvrière (Scop-Ti) lancée en 2014 par les salariés de l'ex-Fralib, dans un supermarché d'Aubagne, près de Marseille, le 25 septembre 2015.
Les thés et infusions de la Société coopérative ouvrière (Scop-Ti) lancée en 2014 par les salariés de l'ex-Fralib, dans un supermarché d'Aubagne, près de Marseille, le 25 septembre 2015. BORIS HORVAT / AFP
Publicité

Avec notre correspondant à Marseille,  Stéphane Burgatt

Des techniciens occupés derrière leurs machines. Paradoxalement, c'est à un moment de croissance que l'entreprise, dirigée par Olivier Leberquier, manque de fonds.

« Notre chiffre d’affaires, on l’a quadruplé entre 2015 et 2016, mais il y a un risque fort de coincement au niveau de la trésorerie. Le carnet de commandes est en effet bien rempli, mais c’est à l’entreprise d’avancer les fonds pour les commandes avec la grande distribution. Les marchés qu’on signe sont source de besoin de trésorerie énorme pour acheter les premiers emballages, les matières premières, payer le marketing, etc. », explique le directeur.

Quarante salariés se relaient dans l'usine, polyvalents pour réduire les coûts, comme Raymonde Sasso qui passe de la manutention au ménage. « J’y crois toujours. Ces 4 ans de lutte, on s’est tellement battus qu'aujourd'hui ce n’est pas ça qui va nous faire baisser les bras. Je ne voudrais pas donner la satisfaction à Unilever de nous voir mourir. On n’est pas morts, qu’ils se le disent bien », souligne-t-elle.

Faire des économies, multiplier les sources de revenus aussi. Des bénévoles de l'association FraLiberThé (AFLT) d'Omar Dahmani préparent des coffrets vendus ensuite sur internet.

« Il y a à peu près une vingtaine de coffrets que l’on fait partir tous les jours. Ça marche très bien. Il y a des gens qui ont du mal à trouver nos produits dans les rayons. Il faut développer, il faut faire en sorte que les gens puissent pouvoir acheter nos boîtes et c’est ce qui est un peu compliqué. »

Dix pour cent de la somme nécessaire pour passer ce cap difficile aurait déjà été récolté. L'entreprise vise l'équilibre financier d'ici l'été prochain.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.