Le Front national se trouve un compromis sur la question de l’euro
Les cadres du Front national se sont réunis pendant deux jours au siège de Nanterre, lors d'un séminaire de «refondation», à huis clos. Au cœur des discussions: le fonctionnement du parti, la stratégie et surtout la ligne politique. La sortie de l’euro n’est plus une priorité.
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C’était la question brûlante de ce séminaire : faut-il abandonner ou non la proposition de sortie de l’euro ? Jugé primordial pour les uns et nocif électoralement pour les autres, le sujet déchirait le Front national. Les dirigeants ont finalement trouvé un compromis : l’abandon de la monnaie européenne reste un objectif à atteindre, mais n'est plus prioritaire.
Si le FN arrivait au pouvoir, explique le communiqué final, il s’attaquerait d’abord à la souveraineté territoriale, c’est-à-dire la maîtrise des frontières, et à la fin d'un quinquennat, à la souveraineté monétaire, c'est-à-dire à la sortie de l'euro.
Des deux lignes qui s’opposaient, aucune ne ressort vainqueur. Le vice-président du parti, Florian Philippot, tenant de la sortie de l’euro et très critiqué en interne, sauve la face. Interrogé, il se dit « satisfait ». « Cela tient compte de ce qu’ont exprimé les électeurs », explique-t-il. Ceux qui souhaitaient en revanche un abandon de la mesure n’ont pas eu totalement gain de cause.
A l’image de Nicolas Bay. Ce tenant d’une ligne plus identitaire s’est, comme quelques autres, abstenu lors du vote sur ce texte. Preuve que le compromis ne fait pas forcément consensus.
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