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France

Budget de la Défense: le général de Villiers reçu vendredi par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron doit recevoir vendredi 21 juillet le général Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées. Un rendez-vous a priori banal mais qui intervient dans un contexte quelque peu tendu.

Le président Emmanuel Macron et le chef d'état-major des armées Philippe de Villiers, lors du 14-Juillet.
Le président Emmanuel Macron et le chef d'état-major des armées Philippe de Villiers, lors du 14-Juillet. REUTERS/Stephane Mahe
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L’absence de précision concernant l’objet de la rencontre entre Emmanuel Macron et Pierre de Villiers vendredi prochain laisse libre cours à toutes les suppositions. Car l’annonce de ce rendez-vous intervient alors que le chef d’état-major des armées a été sévèrement recadré par le président de la République après ses réserves sur les économies demandées à la défense.

« J’ai pris des engagements. Je suis votre chef. Les engagements que je prends, je sais les tenir. Et je n’ai à cet égard besoin de nulle pression et de nul commentaire », a déclaré, cinglant, Emmanuel Macron lors d’une adresse à l’armée jeudi 13 juillet, en pleine préparation de la Fête nationale. Sans jamais le nommer, le chef de l’Etat a reproché à Pierre de Villiers d’avoir mis de façon « indigne » une polémique budgétaire « sur la place publique » et l’a rappelé au « sens du devoir et de la réserve ».

La veille, dans le huis clos de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale, le chef d’état-major des armées avait émis de sérieuses réserves au sujet des 850 millions d’euros d’économies réclamées cette année aux armées. Une trajectoire budgétaire « non tenable », avait-il jugé, menaçant même de démissionner.

Les deux hommes vont-ils apaiser leurs relations ? Ou bien le président de la République va-t-il sanctionner le chef d'état-major ? Une chose est sûre : la question du maintien de Pierre de Villiers à son poste se pose. Même s'il vient tout juste d'être reconduit pour une dernière année, et même si le Premier ministre Edouard Philippe a rappelé vendredi qu'il pouvait « bien entendu » rester en fonction.

Emmanuel Macron, en tant que chef des armées, pourrait en décider autrement. Tout comme Pierre de Villiers pourrait mettre sa menace à exécution en choisissant lui-même de partir, même si le président a annoncé que le budget serait relevé l'année prochaine.

En 2014, pendant le mandat de François Hollande, le chef d’état-major des armées avait déjà menacé de quitter son poste et avait réussi à faire plier Jean-Yves Le Drian, les coupes budgétaires avaient été annulées.

Le militaire a en tout cas reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques. Et notamment du président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, et du député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière.

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