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France

Affaire des assistants d'eurodéputés FN: Marine Le Pen mise en examen

La présidente du Front national Marine Le Pen a été mise en examen ce vendredi 30 juin, a annoncé son avocat. Elle est inculpée pour abus de confiance dans le cadre de l'enquête sur les assistants parlementaires d’eurodéputés FN.

Marine Le Pen, le 17 janvier 2017 au Parlement européen de Strasbourg.
Marine Le Pen, le 17 janvier 2017 au Parlement européen de Strasbourg. REUTERS/Christian Hartmann
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Convoquée en début d'après-midi au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, la présidente du Front national a été mise en examen pour « abus de confiance en sa qualité de député européenne courant 2009-2016, pour utilisation des fonds du Parlement européen pour Mme Griset et pour M. Legier », deux des assistants parlementaires en question, rapporte une source judiciaire.

« Conformément à ses engagements pris pendant la campagne présidentielle, Marine Le Pen s'est rendue aujourd'hui à la convocation des juges qui l'ont, comme envisagé, mise en examen », a indiqué son avocat, maître Rodolphe Bosselut, ajoutant qu'elle allait déposer un recours dès lundi contre cette mise en examen qui, à ses yeux, viole le principe de la séparation des pouvoirs.

Jusqu'ici, la présidente du Front national avait refusé de rencontrer les juges: la nouvelle députée FN du Pas-de-Calais avait mis en avant le 10 mars son immunité d'eurodéputée pour rejeter une première convocation des juges, puis indiqué qu'elle répondrait favorablement à leur demande après les élections présidentielles et législatives.

Système généralisé ?

Les juges cherchent à déterminer si le parti d'extrême droite a mis en place un système généralisé pour rémunérer ses permanents avec des crédits européens, en les faisant salarier comme assistants de ses eurodéputés, mais sans que leur travail ait un lien avec les activités du Parlement européen.

Marine Le Pen fait partie des 17 élus européens du FN, avec son père Jean-Marie Le Pen et son compagnon Louis Aliot, à être visés par cette enquête ouverte en France en 2015, qui porte sur une quarantaine d'assistants. Le préjudice pour le Parlement européen s'élèverait à près de cinq millions d'euros de 2012 à 2017, d'après des chiffres communiqués par l'institution européenne.

A la suite d'une dénonciation d'une eurodéputée FN, Sophie Montel, le parquet de Paris a par ailleurs ouvert en mars une enquête préliminaire pour « abus de confiance », visant 19 eurodéputés français issus d'autres partis, dont six du parti centriste MoDem présidé par François Bayrou.

(avec agences)

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