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France / Enseignement

Bac 2017: une série de couacs qui révèlent les limites du système

Ça y est, les élèves viennent de terminer les écrits du baccalauréat, et sont en vacances depuis jeudi 22 juin au soir. Mais cette année encore, on s'interroge sur l'avenir de cet examen. D'autant plus que de nombreux dysfonctionnements ont été constatés. RFI a récolté pour vous un florilège des couacs qui ont fait grincer les dents de certains syndicats et surtout des élèves.

Le ministre Jean-Michel Blanquer a expliqué vendredi qu'«il y a toujours un maillon qui craque» avec un examen de cette «taille».
Le ministre Jean-Michel Blanquer a expliqué vendredi qu'«il y a toujours un maillon qui craque» avec un examen de cette «taille». REUTERS/Stephane Mahe
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C'est le principal syndicat des chefs d'établissement, le SNPDEN, qui s'est emparé du sujet en critiquant très fortement l'examen sous sa forme actuelle. Il faut dire que depuis le début de la session, pas un jour ne passe sans qu'une alerte ne soit lancée sur les réseaux sociaux avant d'être d'ailleurs confirmée ou pas.

Il est question d'alertes à la fuite, d'alertes aux sujets de secours, de distributions de copies tardives, bref, la liste est longue. Mais le couac le plus marquant est celui des élèves de technologie qui ne finiront eux les épreuves que ce soir, puisqu'ils ont dû être reconvoqués ce vendredi pour passer l'espagnol langue vivante 1. En effet, le 1er juin dernier, on les a laissé transpirer sur un sujet déjà donné lors d'une session de remplacement distribuée en septembre 2016. Une enquête administrative est d'ailleurs en cours.

Couacs moins nombreux, mais écho plus fort

D’autres couacs encore ont été répertoriés. Par exemple, les élèves de filière médico-sociale qui se sont vus proposer cette année en histoire-géographie deux exercices quasiment identiques à ceux de l'an dernier. Et puis, il y a eu ces enseignants parisiens qui n'ont jamais reçu leur convocation aux réunions d'harmonisation qui servent à définir les consignes de correction.

Pourtant on ne peut pas dire qu'il y ait eu cette année plus de couacs que l'an dernier. Les sujets de secours ont été utilisés 6 fois pour cette session contre 11 fois en 2016. Mais le syndicat des chefs d'établissements pointe directement du doigt la mauvaise organisation du ministère de l'Education nationale, et enfonce le clou en jugeant tout simplement que le bac ne sert à rien. Car si le taux de réussite frôle les 90%, seuls 40% des étudiants parviennent à boucler leur licence, c'est-à-dire un bac +3 en 3 ou 4 ans.

« Remuscler le bac »

Et pourtant le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a récemment indiqué vouloir « remuscler le bac ». Selon lui, le baccalauréat reste très important. Il concerne plus de 700 000 élèves et c'est la dernière institution nationale depuis la fin du service militaire. Le SNES FSU, le syndicat majoritaire des enseignants du secondaire dénonce, lui, des services administratifs totalement dépassés comme si le ministère n'avait pas anticipé la poussée démographique. Et selon eux certaines académies auraient même eu recours à des compagnies privées pour transporter les copies.

Quel avenir pour le bac ?

Jean-Michel Blanquer parle de reconcentrer le bac pour mettre en avant l'excellence des élèves. Dès la seconde, le chemin devra être plus continu, le bac n'étant qu'une étape vers les études supérieures. Pour l'instant, on n'en sait pas tellement plus, mais il est clair qu'ils sont nombreux à penser que les limites du système semblent atteintes, et c'est d'ailleurs pour cette raison que tous ces couacs sont de moins en moins bien tolérés. Il ne faut pas oublier que le candidat Emmanuel Macron a promis pendant sa campagne une réforme du bac. La dernière date de 2004 et avait tourné court.

En tout cas pour cette année, les enseignants pronostiquent un taux de réussite équivalent aux années précédentes. On aura la réponse le 5 juillet prochain, date des résultats.

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