Accéder au contenu principal
France

Travail: des fuites sur les projets du gouvernement inquiètent les syndicats

Les fuites se multiplient dans la presse sur la prochaine réforme du code du travail. Après «Le Parisien» en début de semaine, c’est au tour du quotidien «Libération» de dévoiler des documents du ministère du Travail qui détaillent les pistes auxquelles le gouvernement réfléchit. Des documents bien plus inquiétants que la présentation livrée par le gouvernement hier, mardi, et qui proposent une vraie révolution libérale du droit du travail en France.

La loi El Khomri modifie en profondeur le Code du travail
La loi El Khomri modifie en profondeur le Code du travail Fred Tanneau / AFP
Publicité

Ces documents posent une série de pistes de travail explosives comme notamment la négociation du contrat de travail et des motifs de licenciements, à l’échelle de l’entreprise.

C'est toujours au sein de l'entreprise, que pourraient être négociés, le niveau des indemnités légales de licenciements, la durée de la période d’essai ou bien encore le préavis. Des revendications de longue date du patronat. Le motif du recours au contrat court, sa durée et son renouvellement seraient aussi décidés au niveau de l'entreprise.

Enfin, les patrons auraient la main libre sur le seuil de déclenchement du PSE, le Plan de sauvegarde de l’emploi. Ce seuil est revu à la hausse. Ils auraient, ainsi, la possibilité de licencier un plus grand nombre de salariés pour motif économique tout en s’affranchissant des contraintes d’un PSE : obligation de reclassement, formation ou primes de départ volontaire.

« Pas de plan caché » assure la ministre du Travail

00:32

Ian Brossat: «à côté de ça, la loi El Khomri, c'était la Bibliothèque rose»

Frédéric Rivière

« Il n'y a pas de plan caché », et ces documents n’engagent en rien le gouvernement, a déclaré la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Sans attendre, le secrétaire général du syndicat Force Ouvrière Jean-Claude Mailly a dénoncé des pistes de travail « inacceptables », alors que Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT s'inquiétait d'un risque de parasitage des négociations. « Si le gouvernement veut travailler sur un certain nombre de pistes qui sont amenées dans certains journaux ces jours-ci, il faut qu'il arrête tout de suite, ça ne sert à rien de mener la réflexion car pour la CFDT, c'est non ! », a assuré ce mercredi Laurent Berger. La CGT a quand à elle déjà annoncé des mobilisations contre ce projet de réforme.

La concertation avec les partenaires sociaux doit reprendre vendredi plusieurs dizaines de réunions jusqu'au 21 juillet. Une autre série de rencontres suivra d'août à début septembre.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.