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France

Emmanuel Macron et son gouvernement mobilisés pour les réformes sociales

Le président français Emmanuel Macron est pleinement mobilisé par les réformes sociales en ce début de mandat, et son gouvernement aussi. Emmanuel Macron a reçu mardi, lors d'une journée d'entretiens marathons, les organisations syndicales et patronales à l'Elysée. Ce mercredi, la concertation se déplace à Matignon.

Mardi 23 mai dans la cour de l'Elysée: Jean-Claude Mailly, leader de FO, s'adresse à la presse tandis que Pierre Gattaz (Médef) monte les marches du palais présidentiel.
Mardi 23 mai dans la cour de l'Elysée: Jean-Claude Mailly, leader de FO, s'adresse à la presse tandis que Pierre Gattaz (Médef) monte les marches du palais présidentiel. REUTERS/Philippe Wojazer
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Le président veut que la réforme du droit du travail soit bouclée rapidement. Il souhaite procéder par ordonnances. D'autres réformes sociales doivent suivre début 2018 : celle de l'assurance chômage, de la formation professionnelle et des retraites. Un calendrier chargé.

Le président à l’écoute

Mardi, il s'agissait d'une première prise de contact, et cela s'est plutôt bien passé. Le président s'est montré sensible aux préoccupations de ses interlocuteurs, notamment, sur le calendrier et sur la méthode. Des syndicats ont demandé du temps pour pouvoir consulter les salariés. Ils ne veulent pas d'une réforme à la hussarde durant l'été, alors que tout le monde est en congés. Et sur ce point, ils semblent avoir été rassurés, c'était palpable mardi à l'Elysée. Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO par exemple, a déclaré qu'il n'avait pas senti « une volonté de blocage du président ».

Tonalité tout autre du côté du patronat. Pierre Gattaz s'est montré à sa sortie du palais de l'Elysée plus offensif. Le président du Medef a trouvé Emmanuel Macron à l'écoute, constructif et volontaire. Il a néanmoins pressé le président pour qu'il accélère la cadence. Quant à François Asselin, le patron de la CPME, les petites et moyennes entreprises, il a cru comprendre que le président restait déterminé à passer au vote pour ratifier les ordonnances courant septembre.

Le président officiellement ne tranche pas. Son entourage a précisé qu'il appartiendrait au Premier ministre et à la ministre du Travail d'établir un calendrier opérationnel, et de discuter dans le détail des mesures.

Le diable est dans le détail

Les détails, justement, seront confiés à Edouard Philippe et Muriel Pénicaud. Les premières rencontres bilatérales démarrent dès cet après-midi, et se poursuivent au début de la semaine prochaine. Pour les syndicats, les lignes rouges ne bougent pas, notamment au niveau du plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement, ou encore au sujet de l'assouplissement des règles sur les indemnités chômage. Le patronat; quant à lui, pourrait obtenir un moratoire sur le compte pénibilité, un dispositif qualifié « d’usine à gaz » par le patron du Medef.

Pourra-t-on trouver un terrain d'entente ? Telle est la question. C'est en tout cas la volonté affichée par l'exécutif. « Il faut que les syndicats entendent la nécessité de faire bouger les lignes », a estimé Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement.

« On n'a pas le droit de bloquer la France si on n'est pas d'accord », a-t-il mis en garde. Le président insiste sur le fait que les entreprises détruisent parfois des emplois pour en créer d'autres. La loi du travail selon lui doit donc protéger davantage les personnes, notamment au travers d'une formation professionnelle. Les syndicats de leurs côtés, revendiquent leur droit de sauver et préserver des postes.

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