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France / Justice

Procès Boris Boillon: prison avec sursis et exclusion de la diplomatie requises

Le procès de Boris Boillon est à l'heure du réquisitoire. Le procureur a fustigé l'arrogance de l'ancien diplomate et a requis ce mardi 23 mai à son encontre 18 mois de prison avec sursis, l'interdiction pour cinq ans de toute activité dans la fonction publique et la confiscation des quelque 400 000 euros en liquide, découverts dans une valise de Boris Boillon en août 2013 alors qu'il s'apprêtait à monter dans un train pour Bruxelles. Boris Boillon comparaît depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Boris Boillon (ici en février 2011), ancien ambassadeur de France en Tunisie et en Irak et  ancien conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, était déjà remarqué pour ses maladresses en tant que diplomate.
Boris Boillon (ici en février 2011), ancien ambassadeur de France en Tunisie et en Irak et ancien conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, était déjà remarqué pour ses maladresses en tant que diplomate. FETHI BELAID / AFP
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Avec notre envoyé spécial au tribunal correctionnel de Paris,  Franck Alexandre

Nicolas Baïetto, le procureur, ne s’encombre pas de précautions pour dire qu’il ne croit pas un instant aux explications de Boris Boillon. A ses yeux, ces 400 000 euros en espèces, saisis sur le prévenu, ne peuvent être le fruit d’un travail de conseil en Irak.

« La rémunération est trop grosse ». Et il ajoute « ces billets sont neufs, enliassés avec des numéros de série qui se suivent. Ils ne peuvent provenir que d’une banque centrale, pas d’une entreprise irakienne ». Le procureur le regrette : les investigations n’ont pas permis de tracer ces fonds, ce dossier conservera donc sa part de mystère.

Alors, l’accusation pilonne le prévenu Boillon. Son attitude arrogante, son obstination à considérer qu’il était dans son droit, en ignorant le droit. La défense connaît la difficulté, Boris Boillon sent le soufre. « Monsieur Boillon est une personne qui dérange, qui n’est pas aimée. On voit bien que chaque fois qu’il est habillé, on critique son vêtement. Lorsqu’il parle, on critique son attitude. On a une vraie difficulté de faire passer pour sympathique un personnage qui visiblement ne l’est pas », constate Jean Reinhart, son avocat.

Outre 18 mois de prison avec sursis et la confiscation des sommes saisies, le procureur Nicolas Baïetto demande aussi au tribunal d’interdire au prévenu la reprise de ses activités diplomatiques.

France: l’ex-ambassadeur controversé Boris Boillon arrêté avec une valise pleine de billets

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