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France

France: les auto-écoles en colère contre le risque d'ubérisation de leur métier

Opération escargot ce mardi 18 avril sur le périphérique parisien. Cette fois-ci ce sont les auto-écoles qui manifestent contre le risque d'ubérisation de leur profession. Depuis deux ans, des auto-écoles en ligne proposent des cours de conduite avec des moniteurs indépendants, et à bas prix. Désormais, les postulants au permis de conduire pourront bientôt s'inscrire en ligne pour l'épreuve et non plus à la préfecture. Pour les auto-écoles c'est une étape de plus en faveur des plateformes internet qui leur font concurrence, alors elles se sont réunies ce mardi matin dans cinq villes françaises pour manifester.

Des moniteurs d'auto-écoles se sont rassemblés ce mardi 18 avril sur le périphérique parisiens pour mener une opération escargot.
Des moniteurs d'auto-écoles se sont rassemblés ce mardi 18 avril sur le périphérique parisiens pour mener une opération escargot. Lionel BONAVENTURE / AFP
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Main dans le dos, Jean contemple la trentaine de voitures auto-écoles garées en file indienne. 50 ans de profession à son actif, et pour la première fois l'inquiétude pointe dans son regard. « Cela fait 4 ou 5 ans que le chiffre d'affaires baisse. J'ai besoin de moniteurs supplémentaires mais je ne rembauche pas. Je préfère baisser mon nombre d'élèves », explique-t-il.

La menace pour la profession, ce sont les plateformes internet aux prix cassés. Elles proposent de passer le permis pour moins de 500 euros, contre 600 à 1 000 en agence. Un modèle non viable pour Patrick Mirouse du syndicat des auto-écoles.« On promet du low cost en disant, on fait du volume, on va assécher le marché des écoles de conduite pour ensuite augmenter les prix, mais ça ne se fait pas, ça ne marche pas », détaille-t-il.

L'Unidec redoute que l'inscription en ligne à l'examen du permis offre un nouveau sursis aux plateformes. « Là, on est dans le cas où la dématérialisation risque de favoriser et de redonner une bouffée d'air à ces plateformes qui ont du mal aujourd'hui », déplore Patrick Mirouse.

Autre problème, la sécurité. Le niveau serait en baisse chez les élèves passés par une école en ligne, notamment pour le code. « On observe en conduite que finalement, ils manquent de contenu de code, ils n'arrivent pas à appliquer le code de la route pendant les leçons, en situation », affirme Cécile, la gérante d'une agence en Seine-Saint-Denis. En France, le secteur génère un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros par an et emploie 40 000 salariés.

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