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France

François Hollande dans «Le Monde»: «Lucides sur la nature du régime» syrien

François Hollande dit n'avoir aucun doute sur la responsabilité du régime de Damas dans l'attaque chimique du 4 avril dernier en Syrie. Dans un entretien accordé au quotidien «Le Monde», le président français revient longuement sur les conséquences des frappes décidées par Donald Trump à la suite de cette tragédie. Des frappes justifiées aux yeux du président français, qui y voit une opportunité politique de relancer les négociations de paix, et d'obtenir le départ de Bachar el-Assad.

Le président de la République française François Hollande, le 11 avril 2017 à l'Elysée, à Paris.
Le président de la République française François Hollande, le 11 avril 2017 à l'Elysée, à Paris. REUTERS/Philippe Wojazer
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Dans un communiqué diffusé à l'issue d'un Conseil de défense, ce mercredi 12 avril 2017, le chef de l'Etat français a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de « prendre ses responsabilités » et de mener « une action résolue pour punir les crimes commis et protéger les populations civiles » syriennes.

Le chef de l'Etat souhaite que l'ONU établisse la vérité sur les conditions de ce qu'il qualifie d'attaque chimique, et qu'il attribue aux « forces du régime de Bachar el-Assad ». C'est donc une certitude aux yeux du président français : c'est le régime syrien qui est responsable du massacre de Khan Cheikhoun, daté du 4 avril 2017.

Une attaque, ajoute-t-il dans entretien au Monde, qui avait des raisons tactiques, et qui n'a été menée ni par hasard ni par maladresse. Dans les colonnes du « quotidien du soir », François Hollande oppose la décision prise par Donald Trump de réagir, au renoncement de Barack Obama à l'été 2013.

Créer un nouveau rapport de force ?

En 2013, le président américain démocrate avait fait machine arrière au dernier moment, et renoncé aux frappes envisagées avec la France contre Bachar el-Assad, malgré une attaque chimique déjà imputée au régime syrien à l'époque. En 2017, près de quatre ans plus tard, le président français estime que l'histoire lui donne raison.

Le chef de l'Etat français approuve donc l'action de Donald Trump, et considère que les bombardements opérés par les troupes de Washington ont créé un évènement qui pourrait être « utilisé politiquement par la France et par l'Europe ». M. Hollande veut des nouvelles discussions, et un nouveau rapport de force.

Il espère que ce nouveau rapport de forces sera beaucoup moins favorable au président syrien. Bachar el-Assad porte désormais « l'étiquette de massacreur chimique », selon François Hollande, selon lequel toute cette affaire va fragiliser la position du régime syrien, mais aussi celle de la Russie.

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