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France / Canada

Commémoration de la bataille de Vimy, remportée en 1917 par les Canadiens

C'est un événement historique cher au coeur des Canadiens, l'une des batailles les plus importantes de la Première Guerre mondiale. La bataille de Vimy, dans le nord de la France, a permis aux forces alliées d'emporter une victoire significative sur les Allemands. C'était en avril 1917, il y a 100 ans. Ce dimanche François Hollande, Justin Trudeau et une partie de la famille royale britannique seront à Vimy pour commémorer cet anniversaire. Retour sur cette bataille historique.

Des soldats canadiens montrent leur joie après qu'ils ont capturé le pont de Vimy (photo datée de mai 1917).
Des soldats canadiens montrent leur joie après qu'ils ont capturé le pont de Vimy (photo datée de mai 1917). Canada Department of National Defence
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Nous sommes au début de l'année 1917. Depuis des mois, la guerre est au point mort, les lignes de front, ne bougent plus. Le haut commandement britannique décide alors de surprendre l'ennemi allemand. Il veut lancer une offensive dans la région d'Arras. Mais avant, il faudra s'emparer de la crête de Vimy... où les Français ont essuyé de lourdes pertes, tout comme les Britanniques d'ailleurs. L'armée canadienne est donc chargée de mener la bataille. Pour la première fois, ses quatre divisions combattront ensemble.

Le 9 avril 1917 sur la colline de Vimy, le jour n'est pas encore levé. A 5h30 du matin, un coup de canon éclate. Des milliers d'hommes se hissent alors hors des tranchées. Les soldats ouvrent le feu sur les positions allemandes qui ne s'y attendaient pas.

Dès l'après-midi, les deux premières lignes ennemies sont prises par le corps d'armée canadien. Les combats durent quatre jours entiers mais aboutissent à la victoire des alliés.

Le prix à payer est lourd : 3 500 morts, plus de 7 000 blessés. Mais jusqu'à la fin de la guerre, la crête de Vimy restera aux mains des Alliés.

Un moment fondateur ?

Au Canada, il aura fallu attendre 50 ans avant que les élus et les historiens ne transforment ce fait d’armes en un véritable acte de naissance de la nation canadienne, relate notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas.

En 1967, on célèbre les cent ans de la Constitution du Canada. La bataille de 1917, à laquelle participaient pour la première fois les quatre divisions canadiennes, devient alors avec le recul un moment symbolique parfait. Une façon d’affirmer l’indépendance de la jeune colonie face à la couronne britannique.

Aujourd’hui, plusieurs historiens remettent en cause ce mythe de la naissance d’une nation sur un champ de bataille, à des milliers de kilomètres du Canada, d’abord parce que ce fait d’armes n’a pas été décisif pour la suite de la guerre. Ensuite, parce que le Canada avait déjà pris diplomatiquement ses distances avec la puissance coloniale britannique dès la fin du 19è siècle.

Coût humain élevé

De son côté, le poète et chanteur québécois Richard Desjardins a rappelé le coût humain de cette tuerie programmée. Il a imaginé en chanson la lettre qu’un soldat canadien a écrite à sa femme, à la veille de l’assaut. Extrait des paroles : « Si jamais je reviens, tu auras le réconfort d’un petit assassin ou d’un grand homme mort pour rien, pour rien… ».

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