France: la CFDT devient le premier syndicat dans le privé, la CGT détrônée

La CFDT est devenue la première organisation syndicale au niveau national chez les salariés du privé. Elle détrône ainsi la CGT après les résultats obtenus lors des élections professionnelles qui ont eu lieu entre 2013 et 2016.

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, et Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, le 25 février 2015 à Paris. AFP PHOTO / STEPHANE DE SAKUTIN

Créée en 1895 au Congrès de Limoges, la Confédération générale du travail (CGT), le plus ancien syndicat de France, est détrônée pour la première fois par la CFDT qui devient le premier syndicat des 5,6 millions de salariés du secteur privé. Lors des élections professionnelles organisées entre 2013 et fin 2016, la CFDT a ainsi obtenu 26,3% des suffrages contre 24,8% pour la CGT. En 2013, la CGT obtenait 26,8% tandis que la CFDT était au coude à coude avec 26% des suffrages.

La CFDT devient le 1er syndicat dans le privé ! C'est historique ! Mes premières pensées sont pour les militants, cette victoire est la leur

— Laurent Berger (@CfdtBerger) 31 mars 2017

Ce recul de la CGT, amorcé depuis des années, est sensible dans les grandes entreprises comme Air France, Renault ou Orange. Cependant, la CGT reste dominante dans les entreprises de moins de 11 salariés où elle est arrivée en tête avec 25% des suffrages en février dernier. La CGT reste également en tête des organisations syndicales dans le secteur public.

Philippe Martinez, patron de la CGT, attribue ce recul à l'absence d'implantation de son organisation hors de ses bastions traditionnels. Avec plus de 8% de suffrages, FO, CFE-CGC et CFTC sont les trois autres syndicats représentatifs. FO a obtenu 15,5% (15,9% en 2013), la CFE-CGC 10,6% (9,4%) et la CFTC 9,4% (9,3%).

Sans être une véritable révolution du paysage syndical français, ces résultats confortent le « bloc réformiste » composé de la CFDT, la CFTC et l’UNSA (non représentatif au niveau national) qui représente désormais 41,2% des suffrages, face au bloc dit « contestataire » ( CGTet FO) à 40,4%.