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France

France: la Guyane paralysée par un important mouvement social

Depuis le début de la semaine, la Guyane est le théâtre d'un mouvement de grogne sociale d'ampleur. Il a notamment conduit à l’ajournement du lancement de la fusée Ariane et à la fermeture des établissements scolaires jusqu'à nouvel ordre.

La Une du quotidien régional «France-Guyane», ce vendredi 24 mars.
La Une du quotidien régional «France-Guyane», ce vendredi 24 mars. France-Guyane
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La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a appelé jeudi 23 mars à la levée des barrages, et proposé des discussions à Paris autour de l'économie, de la santé et de la sécurité, principaux sujets de revendication des manifestants. La ministre dit vouloir « traiter sans délai les problèmes immédiats » et « finaliser » le Pacte pour l'avenir de la Guyane, promis par François Hollande en 2013 mais toujours pas signé.

Mais en Guyane, les manifestants, qui organisent des barrages depuis lundi, « ont fait part de leur refus d'une négociation à Paris ». Et les députés et sénateurs de Guyane, qui avaient demandé mercredi un « plan Marshall », ont jugé « inconcevable de demander aux manifestants de (...) lever les blocages pour venir s'entretenir avec les cabinets ministériels dans les bureaux parisiens ».

Le lancement d'Ariane ajourné

Depuis le début de semaine, plusieurs mouvements sociaux ont été déclenchés, empêchant notamment le lancement de la fusée Ariane 5, vitrine économique du territoire. Initialement prévu lundi, le transfert de la fusée vers son pas de tir n'a jamais pu être mis en œuvre à cause d'un barrage à l'entrée du Centre spatial guyanais à Kourou et d'une grève au sein de la société Endel qui assure le transfert.

Un accord a été trouvé mercredi entre la direction d'Endel et ses salariés, portant sur la revalorisation des salaires. Mais le blocage du site se poursuivant, le directeur du Centre spatial guyanais, Didier Faivre, a annoncé, après trois reports successifs, qu'il n'y aurait « pas de lancement tant que la situation sociale ne sera pas réglée ».

La mobilisation a pris une dimension plus large pour dénoncer des problèmes de santé, d'éducation, d'économie et de sécurité. Sont aussi bloqués le Grand Port Maritime, la collectivité territoriale de Guyane, la préfecture, les axes routiers.

► pour aller plus loin: le Rendez-vous de Haïti et des Amériques de ce 24 mars sur RFI

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