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France / Politique

France: François Fillon et la stratégie de la victimisation

A la peine dans les sondages, cerné par les affaires, le candidat de la droite François Fillon a accusé hier soir François Hollande d'animer un « cabinet noir » pour le salir. Le chef de l'Etat a immédiatement condamné « des accusations mensongères » et dénoncé ce matin « le manque de dignité et de responsabilité de François Fillon ».

François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, à Paris, le 22 mars 2017.
François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, à Paris, le 22 mars 2017. REUTERS/Charles Platiau
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La charge est d'autant plus violente que François Fillon est en grande difficulté politique, englué dans les affaires d'emplois fictifs présumés et mis en examen. Il joue aujourd'hui le tout pour le tout à un mois tout juste du premier tour de l'élection présidentielle, qui aura lieu le 23 avril prochain.

Le candidat de la droite à l'Elysée est donc monté d'un cran dans sa stratégie de victimisation. Hier, il parlait d'« officines », de complot, ce 24 mars, il dénonce « un scandale d'Etat » et vise directement le président de la République accusé de diriger « un cabinet noir » pour le salir.

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François Hollande réagit aux attaques de François Fillon

France Info

Radicaliser la droite

Il s'agit d'une parade, une stratégie de contre-feu connue. L'ancien ministre Charles Pasqua l'avait conceptualisée en son temps. « Quand on est embêté par une affaire, disait-il, il faut créer une affaire dans l'affaire ».

D'une affaire judiciaire, François Fillon crée donc « une affaire d'Etat ». L'objectif est très clair : souder, remobiliser son électorat en se disant victime d'un « complot de gauche », qui plus est diligenté par François Hollande, véritable bête noire des militants de droite.

Hier soir, François Fillon a peiné à convaincre l'ensemble des Français mais les trois-quarts des sympathisants Les Républicains l'ont soutenu, selon un sondage. Le candidat cherche précisément à radicaliser le clivage droite-gauche dans une ultime tentative pour arracher sa qualification au second tour. Pour le moment, il est toujours donné troisième, derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

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