Accéder au contenu principal
France

France: Hamon en campagne à Marseille, les critiques continuent en sein du PS

Il regrette de ne pas pouvoir parler du fond à cause de l’affaire Fillon. Le candidat socialiste Benoît Hamon patine toujours. Et à 50 jours du premier tour, il rencontre toujours des résistances dans son propre parti.

Le candidat socialiste Benoît Hamon (c) en campagne à Marseille avec le député Patrick Menucci (g), le 7 mars.
Le candidat socialiste Benoît Hamon (c) en campagne à Marseille avec le député Patrick Menucci (g), le 7 mars. BERTRAND LANGLOIS / AFP
Publicité

Avec notre envoyée spéciale à Marseille, Anissa El Jabri

Benoît Hamon sort de la boutique de l’OM près du Vieux-Port. Le candidat brandit
le t-shirt bleu et blanc de l’équipe de football la ville avec son nom et un numéro : le 25. « C’est le plancher de mon score pour le premier tour ! »

Des sourires, de la curiosité et, souvent, un accueil bienveillant dans les quartiers populaires de la ville phocéenne. « Moi, je ne viens pas chercher du réconfort en campagne. Je fais campagne. » Contraste avec la majorité des cadres locaux socialistes qui sont aux abonnés absents. Et contraste avec l’appareil du parti à Paris. Claude Bartolone dit être mal à l’aise avec la campagne du candidat.

Ils ont tort, estime le député Patrick Menucci. « Je le regrette. Ils devraient avant tout simplement penser à la loyauté qu’ils doivent à la primaire. Non pas à leur parti, mais à tous ces millions de Français qui sont venus. C’est, je crois, la première chose que les citoyens attendent des hommes politiques : la clarté et la loyauté. Pour ne pas se faire des nœuds au cerveau, je leur conseille des loyaux. »

Mais quand on pose la question directement au candidat. « Si je devais m’inquiéter d’être en colère pour ça…Non, moi, tout va bien. Je suis en bonne santé. Les primaires ont eu lieu, je crois, non ? » Visiblement très agacé Benoît Hamon tourne les talons.

Charge contre Macron

Le candidat socialiste à la peine dans les sondages a également sonné la charge contre celui d' « En Marche » dont il aimerait bien récupérer les électeurs de gauche et les responsables socialistes prêts à basculer.

Des hommages à des ministres comme s’il en pleuvait, des mots d’amour à ceux tentés de quitter le bateau Hamon pour le navire Macron. Compliments appuyés notamment à Ségolène Royal : « qu’il me soit permis ici de saluer la manière dont, au gouvernement, Ségolène Royal a tenu bon sur nombre de grands sujets environnementaux. »

Le candidat socialiste tente de colmater les brèches dans son camp, de repousser le leader d’ « En marche » dans celui de la droite. « Monsieur Macron, vous manquez du plus élémentaire sens de la justice sociale. »

L’argument du vote utile pour Benoît Hamon « ça suffit ». Le candidat va jusqu’à taper très fort. « Utile à qui ? Aux grands lobbys industriels, à celles et ceux qui attendent aujourd’hui la suppression de l’ISF. Ce projet-là, ce n’est pas le vote utile contre le Front national. C’est, au contraire, le projet qui, en France comme ailleurs, peut accélérer la montée en puissance du FN ! »

Toujours en panne face à son concurrent qui décolle, Benoit Hamon a décidé d’accélérer son programme devait être officiel en avril. Ce sera finalement la semaine prochaine.
 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.