A Brest, Hamon éreinte un peu plus Fillon et défend les services publics
Premier grand meeting pour Benoît Hamon mercredi soir à Brest où il jouait à domicile. Toute sa famille, parents, frères, neveux étaient au deuxième rang juste derrière les politiques. Une salle d’environ 3 000 personnes, à peu près la même affluence que Jean-Luc Mélenchon la veille. Chahuté dans son camp ouvertement dans l’aile droite, en sourdine par les légitimistes, Benoît Hamon a choisi comme thème la défense des fonctionnaires et des services publics, un des fondamentaux de la gauche, un moyen aussi de boxer contre tous ses adversaires à la fois.
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Avec notre envoyée spéciale à Brest, Anissa el Jabri
Nouveau style pour nouvelle phase de la campagne. Fini le pupitre, délaissé pour arpenter la scène façon stand-up. Cette fois, Benoît Hamon lit ses fiches et ses attaques ciselées d’abord pour François Fillon. « Est-ce que la France a plus besoin de François Fillon et de ses collaborateurs fictifs ou réels ou d’infirmiers, d’enseignants, de chercheurs, de pompiers ou d’assistantes sociales ? », a-t-il lancé.
Mais l’adversaire immédiat c’est Emmanuel Macron : combattre l’idée qu’il peut être le vrai vote utile à gauche. Pour ça, le candidat tente de le repousser dans le camp de la droite. « Quand j’ai entendu Emmanuel Macron proposer un jour de carence pour les agents malades, dix milliards de coupes budgétaires et surtout 120 000 suppressions de fonctionnaires, je me suis "tiens c’est la mode, François Fillon a lui-même trouvé son hologramme". »
Auxcritiques dans son camp, Benoît Hamon entend aussi se montrer prêt à défier Marine Le Pen. « Je n’accepte plus que Marine Le Pen menace les fonctionnaires de police et de justice qui ont la charge d’enquêter sur ses agissements. Ces intimidations violentes montrent quoi ? Que l’extrême droite n’a pas changé. »
Les électeurs des classes populaires passés au Front national, Benoît Hamon les dispute aussi à Jean-Luc Mélenchon. Beaucoup de fronts ouverts, beaucoup d’adversaires et moins de 60 jours pour tenter de s’imposer.
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