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France / Front national

France: à Nantes, des heurts éclatent en marge d'une manifestation anti-FN

Entre 2 000 et 3 000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale de la Bretagne historique ce 25 février pour protester contre la venue le lendemain de Marine Le Pen. La présidente du Front national doit en effet se rendre à Nantes pour un meeting censé marquer le début de sa campagne.

Des manifestants défilent contre la venue de Marine Le Pen à Nantes, le 25 février 2017.
Des manifestants défilent contre la venue de Marine Le Pen à Nantes, le 25 février 2017. AFP/Jran-Sébastien Evrard
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Des heurts ont éclaté ce samedi 25 février dans le centre de Nantes, en Loire-Atlantique, en marge d'une manifestation pour protester contre la venue dimanche de Marine Le Pen, la présidente du Front national (FN) et candidate à la présidentielle.

Réunis à l'appel du Collectif nantais de refus des extrêmes droites, de la CGT, de la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame des Landes, sous le slogan « Nantes debout soulève toi », les 2 000 à 3 000 protestataires brandissaient des pancartes proclamant « FN imposture sociale » ou « Le fascisme ne passera pas ».

Pas un parti comme les autres

A Nantes, ce 25 février, des gendarmes et CRS mobiles étaient postés à chaque intersection de rue, rapporte notre envoyé spécial, Alexis Bedu. Face à eux, une centaine de jeunes manifestants cagoulés. Les grenades lacrymogènes ont répondu aux jets de pierres et aux bouteilles en verre. Dans les rues de la ville, avec la cohue et les mouvements de foule, l'air est devenu irrespirable, ce qui n'a pas empêché la manifestation d'aller à son terme.

Pour Jean Brunacci, co-organisateur de la manifestation, le FN n'est pas un parti comme les autres. Selon lui, « c'est un parti qui essaye d'enrober son discours d'un vernis qui le présente respectable, laissant entendre qu'il défend les intérêts des petits, des humbles, des "sans-grades", comme ils disent, alors que c'est un parti qui reste dans sa nature raciste et xénophobe, sexiste et homophobe et qui surtout est profondément, résolument hostile aux intérêts des salariés et des précaires qu'il prétend défendre ».

Pancarte à la main dénonçant « l'imposture » du FN, cette militante de gauche craint les prochaines échéances électorales. « Les gens sont piégés, on voit bien qu'on est dans une répétition de l'Histoire, explique-t-elle. Ce moment-là me fait très peur. On est en danger actuellement ».

Pour les manifestants, rien n'a changé depuis 1972, année de la création du Front national. « Le FN est resté un parti raciste, homophobe et dangereux pour le "vivre ensemble" », selon l'un des participants.

Les actions se poursuivront ce dimanche : une « opération escargot » est prévue autour du Zénith de Nantes où Marine Le Pen tient son meeting. L'objectif ? Gêner la tenue de cet évènement censé lancer la campagne de la candidate du Front national.

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