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France

Affaire Fillon: la droite française dans la perplexité la plus complète

Trois juges français vont désormais instruire le dossier Fillon. Ils vont devoir enquêter sur les soupçons d’emplois fictifs pesant sur l’épouse du candidat à la présidentielle, et deux de leurs enfants. Une décision qui ouvre la voie à de possibles mises en examen ou placements sous le statut de témoin assisté des acteurs de ce dossier. La droite est restée très discrète ce samedi 25 février sur l’ouverture de cette information judiciaire, ce qui change de l’attitude adoptée ces dernières semaines.

François Fillon, photographié à Paris le 23 février 2017.
François Fillon, photographié à Paris le 23 février 2017. REUTERS/Christian Hartmann
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A deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, le parquet national financier a donc annoncé vendredi 24 février au soir l’ouverture d’une information judiciaire, après avoir bouclé dans l’urgence son enquête préliminaire. Pour les suites de l'enquête, les chefs d’accusation sont les suivants : abus de biens sociaux et recel, trafic d’influence, manquement aux obligations déclaratives.

« Aucun élément de fait tangible »

Si, depuis vendredi soir, les réactions sont rares, c’est que la droite veut sans doute éviter de retomber dans la cacophonie de ces dernières semaines. L’idée est de donner l’image d’un parti qui, malgré la tempête, fait bloc derrière son candidat. Ceux qui, chez Les Républicains, acceptent de parler, utilisent les mêmes éléments de langage. Ils dénoncent un supposé acharnement dont serait victime François Fillon.

Les proches de l’ancien Premier ministre se disent convaincus que si le parquet national financier avait eu suffisamment d’éléments, il aurait renvoyé François Fillon en correctionnelle. Ces derniers se disent donc confiants pour la suite. « Nous pensons, de toute façon, qu’il n’y a aucun élément de fait tangible qui permettrait aujourd’hui une mise en examen », explique Damien Abad, député LR de l’Ain.

« Moi, je suis très pessimiste »

« Nous sommes confiants, parce que François Fillon a toujours dit que ce qu’il a fait était une pratique ancienne, peut-être contestable, mais en tout cas légale », ajoute Damien Abad, à l'image de son parti, où l'on espère pouvoir rapidement tourner cette page. « Cette étape de la procédure était attendue. Je crois qu’il est vraiment temps de passer à l’essentiel, et l’essentiel, c’est les perspectives pour la France », renchérit la sénatrice Fabienne Keller.

« Le meilleur candidat, pour moi, sans aucun doute, c’est François Fillon », plaide Mme Keller. Pas simple de faire entendre une autre voix dans un tel contexte. Mais au sein même des Républicains, certains ne cachent pas leur désarroi non plus. « Les faits sont là, la campagne est polluée. Moi, je suis très pessimiste », confie un député, qui compte prendre un peu de recul ces prochains jours.

→ Lire aussi : L’enquête sur l'affaire fillon confiée à des juges d’instruction

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