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François Fillon

Des diplomates français affichent leur soutien à François Fillon

« Sortons du diplomatiquement correct », c’est le titre d’une tribune publiée ce mardi dans le quotidien français Le Figaro. Le texte est signé du Club Vauban, un groupe de diplomates français anonymes qui expriment ainsi leur soutien à François Fillon, candidat des Républicains à l’élection présidentielle.

Le Quai d'Orsay, à Paris.
Le Quai d'Orsay, à Paris. MAE/Frédéric de la Mure
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« Face aux multiples défis présents, nous avons besoin d’un homme d’Etat, solide et expérimenté […] Et cet homme, c’est François Fillon ». Le choix est clairement énoncé à la fin de cette tribune dénonçant « la confusion et le renoncement » qui, selon les auteurs, a marqué le quinquennat de François Hollande.

Les arguments développés dans cette tribune font écho à des critiques déjà entendues sur la politique étrangère de la France ces dernières années, en particulier dans la crise syrienne. « L’idéologie a pris le pas non seulement sur nos intérêts nationaux mais aussi sur l’analyse et l’étude des faits » écrivent les auteurs du texte, qui citent plusieurs exemples : la chute de Bachar el-Assad régulièrement annoncée comme « imminente » ou encore « l’illusion » que représenterait l’opposition démocratique syrienne, car selon les diplomates du Club Vauban cette opposition est « non représentative ».

Financements des groupes islamistes par les pays du Golfe

La tribune publiée par le Figaro évoque aussi « les centaines de millions de dollars » provenant des pays du Golfe et servant à financer les islamistes armés en Syrie et en Irak. Des informations qui seraient « pudiquement écartées » par les dirigeants français, selon les auteurs du texte.

Pour le Club Vauban, auquel appartiennent les signataires, la conclusion est sans appel : la France n’est même plus invitée aux négociations sur l’avenir de la Syrie. « Belle réussite de notre diplomatie ! » concluent ironiquement les auteurs, qui oublient toutefois qu’aucun pays occidental ni arabe (hors Syrie) n’a participé aux récentes discussions d’Astana, co-parrainées par la Russie, la Turquie et l’Iran.

« Course puérile à l’élargissement des compétences »

Les diplomates signataires s’interrogent aussi sur la mission et les moyens qui leur sont confiés. « Trop d’ambassadeurs thématiques et pas assez d’agents mobilisés sur le Brexit », s’indignent les auteurs du texte, qui dénoncent aussi « une course puérile à l’élargissement des compétences » des ambassadeurs au détriment de leur « cœur de métier ». Et à l’arrivée, assurent les diplomates anonymes, l’influence de la France est « partout en recul », notamment à Bruxelles, où la France serait considérée comme « l’homme malade de l’Europe ».

Au-delà de leur soutien affiché à François Fillon, les auteurs du texte ne formulent pas de propositions alternatives. Mais cet inventaire critique correspond à une réalité : la politique étrangère de la France est bel et bien un sujet de la campagne électorale en vue de la présidentielle de 2017. En novembre dernier, pendant la primaire de son parti, l’actuel candidat avait esquissé sa vision de la politique étrangère de la France dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde.

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