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France / Brésil

Le Brésil dit adieu au porte-avions São Paulo, une vieille gloire française

C'était la fierté de la marine brésilienne. Le porte-avions São Paulo devrait bientôt partir à la casse. Racheté à la France en 2000, l'ex-porte-avions Foch a passé ses dernières années amarré au quai de l'arsenal de la marine à Rio, après une succession d'avaries sur son antique et très complexe système de propulsion.

Le porte-avions brésilien Sao Paulo.
Le porte-avions brésilien Sao Paulo. HO / BRAZILIAN NAVY / AFP
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Sa silhouette était bien connue des habitants de Rio de Janeiro. Mais le porte-avions São Paulo, avec son système de propulsion à turbines à vapeur, ne prenait guère plus la mer, après une profonde refonte de ses chaudières, de ses moteurs et de ses catapultes en 2010. Des travaux aussi coûteux qu'inutiles, puisque faute de fiabilité, le navire n'a jamais vraiment rempli son rôle d'outil de projection loin des côtes du Brésil.

Si extérieurement, le porte-avions était très bien entretenu - il s'agissait avant tout d'un outil de prestige -, ses détracteurs l'avaient surnommé le « sandwich d'amiante », en raison de l'énorme quantité de matériaux toxiques présents à bord de ce bâtiment de 32 000 tonnes. Le bateau, conçu en 1957 pour la marine française, était devenu largement obsolète.

Le Brésil va se concentrer sur les sous-marins et les corvettes

Le constructeur français DCNS espérait décrocher un dernier contrat pour remettre en état ce géant des mers d'ici fin 2017. Mais la société n'en était qu'aux études préalables, précise le constructeur. Le coût de l'opération, rien que pour le bateau, était estimé à 250 millions d'euros au moins. Très cher pour un navire aussi ancien, qui aurait dû naviguer jusqu'en 2025 au moins voir possiblement jusqu'en 2040.

Une rénovation a donc été jugée trop coûteuse par l'amirauté brésilienne en ces temps de crise dans le pays. La marine brésilienne rappelle toutefois ses priorités pour l'avenir : le programme de sous-marins - le premier Scorpène construit au Brésil est aujourd'hui achevé à 60 %, mais avec beaucoup de retard - et la fabrication de corvettes de 2 000 tonnes.

→ Écouter sur RFI : Pays émergents et pays occidentaux, coopération et concurrence

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