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France

Aulnay-sous-Bois: BFMTV diffuse le témoignage de Theo sur son arrestation

Vingt-quatre personnes ont été interpellées dans la nuit de lundi au mardi 7 février, et une dizaine de véhicules incendiés dans la cité des 3000, où un jeune homme a été gravement blessé lors d’une interpellation violente jeudi 2 février. Un policier a été mis en examen pour viol, et trois de ses collègues pour violences volontaires en réunion. Théo, le jeune homme, a raconté sa version des faits à nos confrères de BFMTV. Son témoignage est accablant.

Des violences ont eu lieu pour la troisième nuit consécutive à Aulnay-sous-Bois,  après une interpellation jeudi 2 février au cours de laquelle un jeune homme de 22 ans a été gravement blessé à coups de matraque au niveau de la zone rectale.
Des violences ont eu lieu pour la troisième nuit consécutive à Aulnay-sous-Bois, après une interpellation jeudi 2 février au cours de laquelle un jeune homme de 22 ans a été gravement blessé à coups de matraque au niveau de la zone rectale. FRANCOIS GUILLOT / AFP
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C’est au départ une scène banale que décrit la victime dans cet enregistrement audio diffusé par BFMTV. Il est 21 h jeudi soir, Théo dit s’être retrouvé par hasard au milieu d’un contrôle d’identité. Un policier s’approche. Et très vite les choses dégénèrent.

« Dès que j’ai vu son ton et sa façon de parler, je me suis dit : " Ils sont pas là pour rigoler. " Donc, je m’assois contre le mur tranquillement, et là, un des policiers vient et me met un coup. Et je savais très bien que dans le coin où on était, il n’y avait pas de caméra. Je me suis dit : " Il faut que je me débatte du mieux que je peux pour aller devant les caméras. " »

La scène est filmée par les caméras de surveillance et par un riverain. Théo fait alors remarquer aux policiers qu’ils lui ont déchiré son sac. Les coups pleuvent. L’un des fonctionnaires sort sa matraque.

« J’étais de dos, mais j’étais de trois quarts, donc je voyais ce qu’il faisait derrière moi. Je l’ai vu prendre sa matraque et il me l’a enfoncée dans les fesses. Volontairement. Dès qu’il m’a fait ça, je suis tombé sur le ventre. Là, ils m’ont mis les menottes et ils m’ont dit : " Assis-toi maintenant ". Je leur ai dit : " J’arrive pas à m’assoir, je ne sens plus mes fesses. " »

Dans la voiture, les coups continuent, les insultes aussi. « Ils m’ont traité de " négro ", de " bamboula ", de " salope " », raconte le jeune homme de 22 ans. Il faut attendre l’arrivée au commissariat pour que les choses s’apaisent. Théo a du mal à respirer. L’un des policiers en poste comprend la gravité de la situation et aurait lancé : « Je crois qu’il faut l’emmener se faire opérer, c’est grave. »

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