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France / Migrants

Migrants: à Paris, le campement de Stalingrad s'agrandit

Depuis le début de la semaine et le démantèlement de la jungle de Calais, de plus en plus de réfugiés reviennent à Paris. Le campement de l'avenue de Flandres dans le nord de la capitale a pratiquement doublé de volume en quelques jours. En attendant de pouvoir retenter de passer en Angleterre, certains migrants ont installé leur tente dans cette avenue du 19e arrondissement.

Depuis le début de la semaine, de nombreux migrants ont installé leurs tentes aux abords des stations de métro Jaurès et Stalingrad dans le 19e arrondissement de Paris.
Depuis le début de la semaine, de nombreux migrants ont installé leurs tentes aux abords des stations de métro Jaurès et Stalingrad dans le 19e arrondissement de Paris. REUTERS/Charles Platiau
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Difficile de trouver une place libre sur le terre-plein central de l'avenue de Flandres. En milieu de semaine 700 repas étaient distribués. C'est désormais plus de 1 000. Les migrants arrivent par centaines de Calais. Ils ont refusé les hébergements proposés après le démantèlement de la jungle.

Ibrahim 25 ans est Gambien. Il attend des propositions d'hébergement et souhaite rester en France, mais ce n'est pas le cas de tous les migrants. « Certains ne sont pas satisfaits des endroits qu'on leur a proposé pour l'hébergement. C'est pour cela qu'ils sont revenus ici, explique-t-il. Certains sont venus pour se changer les idées, mais ils veulent repartir et tenter leur chance à Calais. Ils n'ont pas abandonné. Moi, j'ai tenté de passer en Angleterre six fois. Mais je n'ai pas réussi. Alors j'ai décidé de revenir à Paris ».

Le gouvernement minimise

Le gouvernement préfère minimiser le phénomène. La ministre du logement Emmanuelle Cosse a assuré jeudi 27 octobre qu'il n'y avait « pas d'arrivée massive de Calais sur Paris ». « Des contrôles ont été mis en place, sur les routes, sur les voies ferrées, et rien n'indique à ce stade qu'il y ait un afflux de migrants venus de Calais », a assuré vendredi le préfet d'Ile de-France Jean-François Carenco.

Une source policière citée par l’Agence France-Presse contredit pourtant ces affirmations, expliquant que de nombreux migrants se rendent à Paris en bus, en train ou en voiture. Les plus persévérants viennent se soigner et se reposer. Puis, ils retenteront leurs chances sur les côtes du nord. De son côté, la mairie de Paris a assuré qu’une évacuation du camp de l’avenue de Flandres aurait lieu dans les prochains jours.

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