Affaire Omar Raddad: une trace ADN relance l'hypothèse d'un nouveau suspect
L'affaire Omar Raddad va-t-elle devoir être rebaptisée ? Vingt-cinq ans après l'assassinat de Ghislaine Marchal près de Nice, une nouvelle trace d'ADN pourrait permettre d'innocenter son jardinier qui a toujours clamé son innocence. L'empreinte génétique relevée sur l'un des scellés de la scène du crime concorde avec une autre, enregistrée au fichier national.
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Il y a « un soupçon d'identité », souligne le procureur de la république de Nice. Une concordance partielle entre cette trace d'ADN retrouvée sur la fameuse porte de la chaufferie où Ghislaine Marchal avait été tuée à coups de couteau, le 23 juin 1991... et l'empreinte génétique d'un homme figurant déjà au Fnaeg, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques.
Dans ce fichier, on trouve l'ADN de toutes les personnes suspectées ou condamnées pour des crimes et délits, en France. Cela signifie que les empreintes découvertes l'an dernier ne sont pas toutes celles de policiers ou de journalistes qui auraient pu contaminer la scène du crime. Il y a un ADN qui correspond à celui d'un homme déjà connu des services de police...
Qui correspond ou qui « pourrait correspondre » puisqu'il faut tout de même que des analyses poussées soient réalisées en laboratoire avant de pouvoir relier formellement cet ADN à celui d'un nouveau suspect. La réponse pourrait tomber aujourd'hui ou au plus tard lundi, selon l'avocate d'Omar Raddad.
L'ancien jardinier a été gracié partiellement par Jacques Chirac en 1998, mais reste condamné pour le meurtre de sa patronne. Les résultats du laboratoire pourraient ouvrir la voie à une révision de son procès et, peut-être, l'innocenter définitivement.
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