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France

François Hollande s'engage à démanteler définitivement la «jungle» de Calais

Le président François Hollande a promis à Calais, lundi 26 septembre, le démantèlement du camp de migrants de la « jungle », où s'entassent entre 7 000 et 10 000 migrants. Même s’il n’a pas donné de date précise, l’opération devrait se faire rapidement. 

François Hollande lors de son discours à Calais, le 26 septembre 2016.
François Hollande lors de son discours à Calais, le 26 septembre 2016. REUTERS/Thibault Vandermersch
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C’est devant les forces de sécurité, dans la cour de la gendarmerie de Calais, que le chef de l'Etat, dont c'était la première visite sur place de son quinquennat, a affirmé sa détermination à mener à terme cette opération qui aura lieu « avant l'hiver », selon une déclaration la semaine dernière du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

« Le gouvernement ira jusqu'au bout, nous sommes sur la voie d'une solution, elle est proche, a lâché le président de la République. Nous devons démanteler complètement, définitivement le campement de la Lande », surnommé la « jungle », en raison de conditions de vie extrêmement difficiles.

Samedi, 24 septembre déjà, François Hollande avait affirmé sa volonté de « démanteler Calais entièrement » et assuré que la France ne serait « pas un pays de campements », en visitant à Tours l'un des 164 Centres d'accueil et d'orientation (CAO) ouverts pour accueillir les migrants évacués de Calais et de Paris. L'Etat cherche à créer 9 000 nouvelles places en CAO d'ici la fin de l'année.

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF),Invité du matin de RFI, estime qu’il faut encore beaucoup plus de centres pour gérer la question des migrants après le démantèlement de la « Jungle ». « Je pense que l’accueil sur l’ensemble du territoire national est nécessaire. Il doit se faire dans la concertation avec les communes, avec les élus locaux, ce qui n’est pas toujours le cas dans le plan qui a été annoncé. Mais il y a beaucoup de communes et d’associations qui sont prêtes à travailler à cet accueil, à condition qu’on dialogue avec elles, qu’on leur en donne les moyens et qu’on le fasse dans la durée, sans faire des annonces du jour au lendemain, en faisant croire à tout le monde qu’on va régler ce problème en un mois, parce que ce n’est pas vrai. »

Mercredi dernier, en déplacement à Calais, Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite pour l'élection présidentielle, avait surtout insisté sur« le rétablissement systématique des contrôles à toutes les frontières » du pays, pour que la France ne soit pas « submergée » par les migrants.

Aux Britanniques de « prendre leur part »

Lundi, François Hollande en a profité pour demander aux Britanniques de « prendre leur part dans l'effort humanitaire que la France accomplit ici et continuera à accomplir demain » pour évacuer le campement de la « lande », une allusion notamment aux mineurs isolés ayant de la famille en Grande-Bretagne, mais bloqués à Calais.

La Grande-Bretagne finance déjà, à hauteur de plusieurs dizaines de millions d'euros, des équipements de protection du port et du tunnel sous la Manche face à la vague migratoire.

Le chef de l'Etat n'a pas évoqué la construction d'un mur pour tenter de couper aux migrants l'accès à la rocade menant au port, qui a démarré la semaine dernière sur fond de controverse entre ses promoteurs et ses détracteurs.

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