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France

Trois personnes interpellées après le meurtre d'un Chinois à Aubervilliers

Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans l'enquête sur la mort de Zhang Chaolin. Ce couturier chinois de 49 ans avait été agressé le 7 août dernier à Aubervilliers, au nord de Paris, il n'avait pas survécu à ses blessures. A la suite de cette agression, la communauté chinoise d'Aubervilliers avait à plusieurs reprises manifesté sa colère dans la rue.

Manifestation à Paris demandant des mesures de sécurité, le 21 août 2016, après l'agression mortelle d'un couturier chinois à Aubervilliers, le 7 août.
Manifestation à Paris demandant des mesures de sécurité, le 21 août 2016, après l'agression mortelle d'un couturier chinois à Aubervilliers, le 7 août. BERTRAND GUAY / AFP
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Les trois personnes interpellées ce lundi 29 août étaient recherchées dans le cadre de l'enquête conduite par la Sûreté départementale de Seine-Saint-Denis. Elles ont été arrêtées dans la matinée puis placées en garde à vue, selon une source judiciaire et plusieurs sources proches de l'enquête citées par l'Agence France-Presse (AFP). Les gardes à vue peuvent durer jusqu'à mercredi.

Zhang Chaolin, un couturier chinois, se baladait avec un ami lui aussi chinois quand trois hommes les ont agressés, arrachant au passage un sac à dos. Frappé au visage à de multiples reprises, Zhang Chaolin n'a pas survécu. Une source proche du dossier avait expliqué à l'AFP que M. Zhang était probablement « tombé lourdement » sur la tête, après avoir reçu un coup de pied au niveau de la poitrine. Il était décédé le 12 août après cinq jours de coma.

Lors de son audition par la police, son ami avait évoqué trois agresseurs d'allure juvénile. Une information judiciaire a été ouverte pour vol avec violences ayant entraîné la mort et, dans le cas de l'ami, une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à huit jours, avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis en réunion.

Manifestation

Quelques jours après sa mort, la parole s'est libérée à Aubervilliers. Environ 2000 Chinois se sont rassemblés pour crier leurs ras-le-bol des violences à leur encontre.

Des violences quotidiennes qui les visent eux tout particulièrement depuis de nombreux mois. Elles interviennent la plupart du temps la nuit en pleine rue aux abords des bouches de métro. 10 000 personnes originaires de Chine vivent à Aubervilliers. Et le racisme anti-asiatique grimperait en flèche selon eux.

Selon la maire de la commune, Meriem Derkaoui, ces agressions interviennent à cause d'un manque de policiers dans le secteur. Il y en a 150 seulement alors qu'il en faudrait 300, d'après les estimations de la mairie. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, promet « de renforcer davantage les effectifs de police à Aubervilliers ». Et ce dès le mois d'octobre.

(Avec AFP)

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