Attentat de Nice: le dispositif de sécurité «pas sous-dimensionné» dit l’IGPN
Treize jours après l’attentat de Nice, l’Inspection générale de la police nationale a remis ce mercredi 27 juillet au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve son rapport sur le dispositif de sécurité et d’ordre mis en place à Nice dans la nuit du 14 au 15 juillet.
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Pour un événement qui n’était pas exceptionnel et sans connaissance de menaces particulières, le service d’ordre « n’était pas sous-dimensionné », affirme la directrice de l’IGPN, Marie-France Moneger-Guynormarc’h.
Ainsi, le rapport de la police des polices confirme la présence de 64 policiers nationaux, 42 municipaux dont 9 agents de surveillance de la voie publique sur et aux alentours de la promenade des Anglais à Nice, où s'est déroulé l'attentat qui a fait 84 morts et 435 blessés. La patronne de l’IGPN a assuré que l'ensemble des points avait été vérifié, même si son organisme n'avait pas eu accès aux vidéos de surveillance des lieux de l'attaque menée par Mohamed Lahouaiej Bouhlel au volant de son camion.
Des polémiques très mal vécues
La responsable de l'IGPN affirme enfin que les interlocuteurs de ses services qui ont livré des informations en toute transparence vivent très mal les polémiques comme des mises en cause injustifiées.
Son rapport avait été commandé par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve face aux nombreuses critiques de la droite et l’extrême droite sur le dispositif de sécurité après l’attentat. Le président de la région PACA et ancien maire de Nice Christian Estrosi avait même accusé le ministre de l’Intérieur de « mensonge d’Etat » sur les effectifs policiers présents le soir du drame.
Dimanche, la chef du service pilotant la vidéosurveillance à la police municipale de Nice, Sandra Bertin, avait affirmé dans les colonnes du JDD avoir fait l’objet de pressions de la part de la place Beauvau pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité ce soir-là. La justice a ouvert deux enquêtes après ces accusations : l’une à Nice pour « abus d’autorité », l’autre à Paris pour « diffamation ».
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