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France / Justice

Enquête sur le financement du FN: le parquet requiert un procès

Après près plus de deux ans d'enquête sur le financement des campagnes 2012 du Front national, le parquet de Paris a finalement demandé le renvoi en correctionnelle du parti ainsi que deux de ses dirigeants.

La perspective d'un procès se rapproche pour le parti de Marine Le Pen, à moins d'un an de la présidentielle.
La perspective d'un procès se rapproche pour le parti de Marine Le Pen, à moins d'un an de la présidentielle. REUTERS/Yves Herman TPX IMAGES OF THE DAY
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Si les juges d’instruction suivent les réquisitions du parquet, sept personnes seront envoyées sur le banc des prévenus. Parmi elles, le trésorier du Front national, Wallerand de Saint-Just, pour recel d’abus bien de sociaux, et l’un des vice-présidents du parti d’extrême droite, Jean-François Jalkh, notamment pour « escroquerie ».

L’enquête porte sur des soupçons de fraude en profitant des aides de l’Etat pour rembourser les frais de campagne. Au cœur de l’enquête, des « kits de campagne » comprenant des affiches, des tracts et des cartes postales, que quelque 525 candidats FN aux législatives de 2012 avaient l’obligation de se procurer auprès de Riwal, une société dirigée par Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen.

Mais les magistrats soupçonnent la société d'avoir gonflé les prix de ces kits. Car les candidats devaient débourser 16 650 euros pour les acquérir, peu importe l'ampleur de leur campagne ou la taille de leur circonscription. Par ailleurs, ils devaient, pour les acheter, contracter un prêt avec intérêts auprès de Jeanne, le micro-parti de la présidente du Front national.

Au-delà de ces kits de campagne, la justice soupçonne la mise à disposition gratuite par Riwal de locaux ou d’employés, l’achat de matériel ou encore la prise en charge d’une facture d’un montant de plus de 400 000 euros pour le parti d’extrême droite. La société de Frédéric Chatillon est également soupçonnée d’avoir surfacturé le matériel de propagande officielle pour la présidentielle de 2012.

Si les juges d'instruction suivent le réquisitoire du parquet, le parti de Marine Le Pen n'en aura donc pas fini avec la justice française, à moins d’un an de l’élection présidentielle.

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