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France

Loi Travail: le Sénat présente sa version plus libérale

Une nouvelle journée de mobilisation est organisée ce mardi 28 juin contre le projet de loi Travail dans toute la France. Dans le même temps, le Sénat doit voter en première lecture une version du texte plus libérale.

Dans sa version du projet de loi Travail, le Sénat fait notamment sauter les 35 heures.
Dans sa version du projet de loi Travail, le Sénat fait notamment sauter les 35 heures. AFP PHOTO / ALAIN JOCARD
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Le Sénat, à majorité de droite, fait sauter le verrou des 35 heures et donne la possibilité aux entreprises de revenir aux 39 heures, en absence d’accord d’entreprise ou de branche. Le seuil minimum de 24 heures pour le temps partiel est supprimé, ouvrant la voie à davantage d'assouplissement du temps de travail.

Les sénateurs ont également rétabli le plafonnement des indemnités prudhommales à 15 mois de salaire. Une mesure prévue par le texte initial du gouvernement, mais retirée par l’Assemblée.

Les conditions du licenciement économique sont également assouplies. Il devra reposer sur une cause précise : baisse du chiffre d'affaires ou du carnet de commandes d'au moins 30 % pendant un semestre.

Enfin, les sénateurs ont aussi supprimé la généralisation de la garantie jeunes. Une promesse de longue date du gouvernement. Cette aide devait permettre aux jeunes en difficulté d’avoir une source de revenus en attendant un emploi.

Cette mouture sénatoriale devrait à son tour être modifiée, voire rétablie globalement dans sa forme antérieure, lors du passage en deuxième lecture à l’Assemblée nationale à partir du 5 juillet. En attendant, le bras de fer continue aussi dans la rue.

Malgré l'essouflement des mouvements de grèves, les opposants à la loi Travail ne désarment pas, et devraient à nouveau battre le pavé ce mardi, avec un tracé de nouveau très encadré entre Bastille et place d'Italie.

Ce tracé est plus large que lors de la dernière manifestation. Il fallait éviter la confusion et le tollé de la semaine dernière, avec une manifestation qui a été annulée puis autorisée sur un trajet très court.

Le climat reste lourd, avec des actes de vandalisme visant ces derniers jours les sièges des syndicats Confédération générale du travail (CGT) et Confédération française démocratique du travail (CFDT), ainsi que les permanences Parti socialiste.

Le gouvernement va tenter une ouverture. Les organisations syndicales et patronales seront reçues mercredi et jeudi à Matignon par le Premier ministre Manuel Valls et la ministre du Travail Myriam El Khomri.

Il ne s'agirait non pas de rouvrir des négociations, encore moins de retirer le texte, mais de « faire le point ». François Hollande l'a répété la semaine dernière : il ira « jusqu'au bout » avec toujours le même objectif : permettre aux entreprises d'embaucher davantage.

D'ores et déjà, les syndicats ont prévenu que le mouvement pourrait se poursuivre en juillet, et voir même à la rentrée prochaine.

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