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France / Migrants

France: le gouvernement reprend la main sur le camp de Grande-Synthe

Après l'avoir critiqué pendant des mois, le gouvernement français reprend finalement la main sur le camp de Grande-Synthe, dans le nord de la France. Cette structure, ouverte par Médecins sans frontières (MSF) et la mairie de la ville, accueille actuellement près de 800 migrants, candidats pour la plupart à la traversée vers le Royaume-Uni. En visite sur place ce lundi 30 mai, les ministres de l'Intérieur et du Logement ont annoncé le déblocage de 3,9 millions d'euros pour le fonctionnement du camp. Une aide qui s'accompagne tout de fois d'un avertissement: il n'y aura pas de « pérennisation du camp ».

La ministre du Logement Emmanuelle Cosse et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avec des refugiés kurdes, au camp de Grande-Synthe, dans le nord de la France, le 30 mai 2016.
La ministre du Logement Emmanuelle Cosse et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avec des refugiés kurdes, au camp de Grande-Synthe, dans le nord de la France, le 30 mai 2016. DENIS CHARLET / AFP
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Avec notre envoyé spécial à Grande-Synthe, Guilhem Delteil

Les mots ont été posés noir sur blanc, dans la convention qui lie désormais l'Etat, la ville de Grande-Synthe et le nouveau gestionnaire du camp, l'association Afeji. Il doit certes y avoir un « accueil républicain des personnes migrantes », mais il faut aussi aller vers « la fermeture progressive du camp au fur et à mesure des départs ». Aux yeux du gouvernement, le camp n'est pas une solution. Il faut informer les migrants de leurs droits, les accompagner vers une demande d'asile en France.

Le camp de Grande-Synthe ne peut donc être - pour l'exécutif - qu'une étape provisoire. Mais après des mois d'opposition avec le maire de la ville, le gouvernement accepte finalement de mettre la main à la poche : 3,9 millions euros pour permettre un accueil décent des migrants. Une annonce saluée par la mairie de la ville qui n'avait pas les moyens de financer le fonctionnement du camp. Un engagement salué aussi par les associations. Mais celles-ci préviennent, elles seront vigilantes quant à l'usage de ces fonds. Pas question, disent-elles, que cet argent serve à installer des moyens de contrôle à l'entrée du camp. Précisément ce que l'Etat a fait à Calais.

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