Conflit social en France: le gouvernement cherche à rassurer

Le secrétaire d'Etat aux Transports a annoncé vendredi après-midi 27 mai que tous les dépôts pétroliers de France ont été débloqués, sauf un qui reste encore en grève en Île-de-France. Le gouvernement cherche à envoyer un message rassurant.

Le secrétaire d'Etat aux Transports a annoncé vendredi après-midi 27 mai que tous les dépôts pétroliers de France ont été débloqués, sauf un. RFI

Les camions de livraison d'essence vont rouler, les stations-service vont être approvisionnées. Le message du secrétariat d'Etat aux Transports est clair : il veut siffler la fin de la ruée sur les pompes à essence.

Le dépôt de Gargenville, dans les Yvelines, était le dernier à tenir un piquet de grève vendredi soir. Les forces de l'ordre sont intervenues dans les quatorze autres dépôts. Ils ont été débloqués sans affrontement avec les grévistes.

Mais une station-service sur cinq en France est encore à sec ou alors manque de carburant. Et six des huit raffineries du pays tournent encore au ralenti, quand elles ne sont pas totalement à l'arrêt.

Surtout, les salariés des terminaux pétroliers du Havre ont reconduit leur mouvement de grève pour trois jours. Quatre barils de brut sur dix qui arrivent en France passent par ce port, mais depuis mardi les tankers sont bloqués devant la rade, les grévistes leur barrent l'entrée des dépôts.

Manuel Valls demande un service minimum pour fournir les aéroports d'Orly et Roissy en kérosène. Il n'écarte l'hypothèse de réquisitionner les terminaux pétroliers. L'aviation civile française recommande vendredi soir aux compagnies aériennes opérant en France de faire le plein de kérosène à l'étranger afin de pouvoir assurer deux vols consécutifs.

Le Premier ministre va réunir ce samedi matin à Matignon les acteurs du secteur pétrolier pour organiser l'approvisionnement en carburant du pays.