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France/Santé

Hépatite C en France: vers un accès aux soins pour tous les malades?

A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre les hépatites, plusieurs associations (SOS Hépatites Fédération, Fédération Addiction, Médecins du monde) tirent la sonnette d'alarme et demandent l'accès pour tous au traitement contre l'hépatite C. Selon une étude, 50 000 malades français seraient en attente de traitement.

L'hépatite C est une maladie contagieuse du foie
L'hépatite C est une maladie contagieuse du foie pvsq.org
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Les nouveaux médicaments contre l'hépatite C permettent des taux de guérison importants. Problème ? Ils coûtent chers. Pour faire des économies, le gouvernement a donc choisi de limiter l'accès aux soins. Seules les personnes ayant une fibrose du foie avancée peuvent en bénéficier.

La ministre de la Santé a annoncé mercredi 25 mai « l'accès universel aux traitements de l'hépatite C » à l'occasion d'un colloque consacré à la lutte contre les hépatites virales, beaucoup de malades n’ont pour l’heure aucun traitement. En attendant la mise en action de cette nouvelle décision de Marisol Touraine, bon nombre de malades restent démunis face à la maladie.

A 56 ans, Frédéric a découvert qu'il était porteur du virus de l'hépatite C mais ne peut pas bénéficier d’un traitement. Ce chef d'entreprise ne peut plus travailler. « Je ne comprends pas dans quel pays on est et qui a le droit de décider cela en France. Aujourd’hui il y a discrimination puisqu’on vous dit, "vous avez une hépatite C. On pourrait la soigner, mais ça coûte trop cher. Vous n’êtes pas prioritaire" », peste le malade.

→ A (RE)LIRE : Le nouveau traitement pour l'hépatite C

« Ces médicaments s’appellent des antiviraux à action directe. Ils sont en l’occurrence sur le sol français, pour l’instant, disponibles à des prix extrêmement prohibitifs puisque c’est environ pour 12 semaines de traitement, 46 000 euros », explique le docteur Françoise Sivignon de Médecins du monde.

La quarantaine passée, Véronique a été infectée il y a 20 ans. Enceinte de quatre mois, elle craint de transmettre le virus à son futur enfant. « Quand on est adulte, on peut accepter une maladie malgré toute la dégradation de l’état. Mais le fait de pouvoir transmettre cette maladie, c’est un traumatisme pour moi », confie la future maman.

Pour les associations, l'Etat possède tous les outils légaux pour importer ou produire des traitements génériques, beaucoup moins chers : environ 550 euros pour 12 semaines de traitement.
 

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