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FRANCE

France: 300 migrants évacués par la police d'un lycée désaffecté à Paris

Les forces de l'ordre ont investi le lycée Jean-Jaurès, le 4 mai au matin. Situé dans le nord de Paris, cet établissement désaffecté était occupé depuis deux semaines par environ 300 réfugiés. Cette intervention succède à l'évacuation des migrants qui campaient sous le métro Stalingrad, dans le nord-est de Paris, il y a deux jours.

Le lycée Jean-Jaurès, dans le nord de Paris, a été évacué par les forces de l'ordre le 4 mai au matin.
Le lycée Jean-Jaurès, dans le nord de Paris, a été évacué par les forces de l'ordre le 4 mai au matin. AFP/Geoffroy Van Der Hasselt
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Les forces de l'ordre ont investi le lycée Jean-Jaurès, dans le nord de Paris, le 4 mai au matin, après avoir dispersé la chaîne humaine de personnes venues soutenir les réfugiés.

Plus d'une centaine de personnes, mobilisées via les réseaux sociaux, s'étaient postées devant l'entrée de ce lycée désaffecté, occupé depuis deux semaines par environ 300 réfugiés. Les soutiens des réfugiés se sont violemment fait repousser par les forces de l'ordre, qui ont employé du gaz lacrymogène pour les disperser.

Ces migrants avaient investi le lycée professionnel Jean-Jaurès dans la nuit du 21 au 22 avril après avoir quitté le campement sauvage situé sous le métro aérien de la station Stalingrad, plusieurs fois démantelé ces derniers mois mais qui se reconstitue régulièrement.

Les occupants de diverses nationalités - afghane, yéménite, soudanaise, érythréenne, somalienne notamment, selon le collectif La Chapelle Debout qui les soutient - avaient déployé sur le bâtiment des banderoles « Un toit, des papiers pour tous les réfugiés », « Nous sommes des êtres humains », « C'est ça la France ? ».

Le préfet d'Ile-de-France et préfet de Paris, Jean-François Carenco, avait « dénoncé très fermement cette occupation sauvage ». « Dans ce pays, c'est la loi qui commande, pas la force. Ils s'attaquent à un établissement non pas vide mais en travaux. C'est une honte. La France est une terre d'asile mais pas une terre de pagaille », s'était-il indigné, estimant que « ces gens sont manipulés » par des collectifs.

L'évacuation se fait loin des yeux, de l'autre côté du bâtiment, dans un quartier bouclé par la police. La question que tout le monde se pose maintenant: qu'adviendront ces 300 personnes qui viennent de perdre leur abri ?

01:15

Expulsion des migrants du lycée Jean-Jaurès: écoutez le reportage de notre envoyée spéciale

Christine Siebert

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