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France

Le FN demande à Arnautu et Gollnisch de démissionner des instances du parti

Ils étaient 400, à défendre dans la rue leur amitié ou leur fidélité à Jean-Marie Le Pen, dimanche 1er mai 2016 à Paris pour la fête de Jeanne d'Arc. Ils contestent tout acte politique d’hostilité envers le Front national et ses dirigeants actuels, alors que le parti avait décidé de ne pas organiser cet évènement cette année. Mais ce lundi 2 mai, le cas de plusieurs de ces participants a été abordé lors d’un bureau politique du FN, à Nanterre. Le bureau politique a sommé les deux députés européens Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnisch de démissionner des instances dirigeantes.

Jean-Marie Le Pen, le 1er mai 2016 à Paris pour sa fête de Jeanne d'Arc.
Jean-Marie Le Pen, le 1er mai 2016 à Paris pour sa fête de Jeanne d'Arc. ALAIN JOCARD / AFP
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Dans un communiqué, le bureau politique « constate le caractère inacceptable de la participation de membres du Conseil d'administration du Front National à une manifestation politique réunissant un grand nombre d'organisations et de personnalités violemment hostiles au Front National », tout en ajoutant : « Des critiques virulentes ont été formulées à l'égard du Front National, de sa ligne politique et de sa présidente »

L'exclusion des instances dirigeantes, c’est ce que réclamaient depuis dimanche plusieurs cadres frontistes contre les récalcitrants, à l’image du maire d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois, qui l’a répété ce lundi à son arrivée à Nanterre : « Les personnes qui ont applaudi hier Jean-Marie Le Pen, lorsqu’il critiquait sa fille, n’ont plus leur place au sein du bureau politique », a-t-il dit.

En cause : les propos du co-fondateur du Front national, à l'occasion de « sa » fête de Jeanne d'Arc en marge des rassemblements du 1er-Mai. Dans son discours, Jean-Marie Le Pen s'est encore une fois désolidarisé de sa fille et successeure à la présidence du parti, Marine Le Pen. « La présidente du FN sera battue au deuxième tour de la présidentielle, et peut-être même au premier », a-t-il en effet prédit.

Et le « vieux menhir » de déposer, comme chaque année place des Pyramides, une gerbe de fleurs au pied de la statue dorée de la pucelle d'Orléans, alors que Marine Le Pen et les siens étaient réunis place Saint-Augustin, devant une autre statue de Jeanne d'Arc, avant un « buffet patriote » à la Villette. Deux évènements séparés pour une seule et même famille (politique).

Quelle sanction à l'arrivée ?

Pour avoir témoigné de leur soutien à Jean-Marie Le Pen, Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnisch rejettent toute maladresse. « Je considère n’avoir commis aucune faute », s’est défendu ce lundi Marie-Christine Arnautu, qui a assuré ne pas vouloir démissionner.

Alors, que va-t-il se passer ? Les deux députés européens, compagnons de route de Jean-Marie Le Pen depuis les années 1980 sont actuellement membres du bureau politique, Mme Arnautu siégeant également au bureau exécutif, le gouvernement du Front national.

Mais si ces deux cadres devraient être sanctionnés en interne, pas question néanmoins de les exclure du FN. Marine Le Pen n’a pas envie d’en faire des martyrs ni de se couper d’une partie de son électorat. A un an de la présidentielle, la présidente du FN entend rassembler sa famille et continuer de défendre l’idée d’une France apaisée. Une crise interne, dans ce contexte, serait du plus mauvais effet.

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