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France

Cazeneuve en visite à Marseille pour rassurer la communauté juive

Bernard Cazeneuve s'est rendu à Marseille, jeudi 14 janvier, trois jours après l'agression antisémite survenue dans la cité phocéenne. Le ministre de l'Intérieur a rencontré les représentants de la communauté juive de la ville et l'enseignant agressé lundi 11 janvier par un adolescent qui revendique avoir agi au nom de l'organisation Etat islamique. Bernard Cazeneuve en a profité pour rassurer la communauté juive suite à la polémique autour du port de la kippa. Une attitude saluée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Bernard Cazeneuve répond aux journalistes, le 14 janvier 2016, après sa viste de la grande synagogue de Marseille.
Bernard Cazeneuve répond aux journalistes, le 14 janvier 2016, après sa viste de la grande synagogue de Marseille. REUTERS
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Avec notre envoyé spécial à Marseille, Alexis Bédu

Bernard Cazeneuve n’a pas annoncé de nouvelles mesures mais a tenu un discours de fermeté, jeudi 14 janvier, à Marseille. Le ministre de l'Intérieur a rappelé ce qui est mis en œuvre par le gouvernement pour lutter contre l'autoradicalisation, et notamment sur internet. « Nous avons pris les dispositions législatives pour faire face à cela : blocage administratif des sites qui appellent et provoquent au terrorisme, blocage des adresses internet, explique Bernard Cazeneuve. Il y a aussi la mise en place, à travers la loi sur le renseignement, de la détection sur données anonymes, qui doit permettre d’identifier le comportement de ceux, qui sur internet, vont sur des sites qui appellent et provoquent au terrorisme de manière à pouvoir prévenir leurs crimes ».

Selon le ministre de l’Intérieur, la mobilisation va s’amplifier. Des propos rassurants pour Ruben Ohana, le grand rabbin de Marseille : « Il serait difficile de demander à l’Etat de faire plus que ce qu’ils ont fait. D’un autre côté, nos demandes vont uniquement dans le sens d’essayer de faire un peu plus pour que l’ensemble de la Nation prenne conscience. Il ne s’agit pas ici de revendications communautaires. La communauté juive fait partie intégrante de la France, elle est soucieuse de la direction qu’elle prend. Et c’est à ce niveau qu’il me semble que l’Etat doit apporter des réponses ».

La protection autour des 800 synagogues françaises sera donc maintenue. Dans l'hexagone, 15 000 policiers et gendarmes sont toujours mobilisés devant les lieux de cultes et les écoles.

Benyamin Netanyahu soutient la position des autorités françaises 

Une polémique sur le port de la kippa en France avait éclaté après les déclarations du consistoire israélite de Marseille recommandant aux Juifs de ne pas porter momentanément la kippa suite à l'agression de l’enseignant juif. « Ce n'est pas le port de la kippa qui pose problème, a réagi le ministre français de l'Intérieur. Ceux qui ont fait le choix d'une religion doivent pouvoir demeurer libres et debout ».

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a salué cette position. « Les juifs doivent avoir le droit et avoir la liberté de porter une kippa. C'est un principe qui a été rappelé de manière forte par le président français François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls et je les salue » a-t-il déclaré. Il en a également profité pour faire un appel du pied aux juifs de France. « Chaque juif, où qu'il soit, doit pouvoir vivre en sécurité et être protégé par les autorités du pays où il vit. Et je veux saluer ici le gouvernement français et d'autres en Europe pour leur position très ferme, a d’abord déclaré Benyamin Netanyahu. En même temps, chaque juif doit savoir qu'il a un foyer en Israël, c'est un choix que chacun doit faire. Les juifs ont le droit de vivre en sécurité, dans d'autres pays comme ici ».


Les commerces juifs en France touchés par l'Alyah

Selon le ministère israélien de l’Intégration, près de 8000 français de confession juive se sont installés en Israël en 2015. Les attentats et les agressions antisémites qui frappent les juifs français depuis plusieurs années y sont, bien entendu, pour beaucoup. Ce mouvement qui porte le nom d’alyah, ou retour vers la terre sainte, a des conséquences économiques évidentes sur les commerces que fréquente la communauté.  C'est notamment le cas dans le Marais, une partie du IVe arrondissement de Paris, qui est le plus vieux quartier juif de France.

Il y a beaucoup de gens qui partent avec leur famille. Et ça, ce sont des clients en moins.

01:18

Les conséquences économiques de l'Alyah sur les commerces juifs en France

Anna Piekarec

 

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