Accéder au contenu principal
France / Etats-Unis

WikiLeaks: l'espionnage de la NSA en France concerne aussi l'économie

De nouvelles révélations du lanceur d'alerte WikiLeaks, via les médias français Libération et Mediapart. Cela concerne cette fois l'espionnage économique vis-à-vis de la France. Les services secrets américains se sont livrés à un espionnage massif sur des responsables et diplomates entre 2004 et 2012, notamment deux anciens ministres de l'Economie et des Finances.

L'ancien ministre français Pierre Moscovici a été espionné par la NSA.
L'ancien ministre français Pierre Moscovici a été espionné par la NSA. AFP PHOTO / THIERRY CHARLIER
Publicité

Pierre Moscovici, ancien ministre de l'Economie du gouvernement Hollande-Ayrault et actuel commissaire européen aux Affaires économiques, et François Baroin, ancien ministre de l'Economie dans l'équipe Sarkozy-Fillon, ont tous les deux été massivement espionnés. C'est finalement le « sale jeu » des Américains auquel faisait allusion le fondateur de WikiLeaks Julian Assange il y a quelques jours à la télévision française.

Les documents classés que publie WikiLeaks relatent dans le détail des conversations des deux anciens patrons de Bercy sur plusieurs sujets délicats, et notamment leur position vis-à-vis des institutions financières internationales, ou de leurs alliés au sein du G7 ou du G20. Mais il y a surtout le détail des grands contrats passés par la France à l'étranger et des appels d'offres impliquant des entreprises américaines.

En tout, une centaine d’entreprises hexagonales auraient été surveillées, dont la quasi-totalité de celles cotées au CAC 40, la National Security Agency (NSA) s'intéressant en priorité à celles dépassant les 200 millions de dollars de chiffre d'affaires. Un espionnage économique massif, qui met potentiellement hors course ces entreprises françaises dans les négociations de gros contrats.

Jusqu'à présent, les responsables américains évoquaient la sécurité nationale pour justifier leur système d'écoutes. Il faut croire que la compétitivité des entreprises était une autre priorité tout aussi importante que le terrorisme pour les « grandes oreilles » de Washington.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.