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France

Des drones mystérieux survolent des centrales nucléaires françaises

Depuis le début du mois d’octobre, une dizaine de sites nucléaires ont été survolés par des drones, à l’origine inconnue. EDF a décidé de porter plainte. L’organisation Greenpeace est inquiète.

Centrale nucléaire de Tricastin, dans le sud de la France.
Centrale nucléaire de Tricastin, dans le sud de la France. AFP
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Qui a pu organiser le survol par des drones, à plusieurs reprises, d’une dizaine de sites nucléaires ? Et ce depuis plusieurs semaines ? C’est la question qui inquiète l’organisation Greenpeace, car le survol des centrales nucléaires est interdit dans un périmètre de 5 kilomètres et de 1 000 mètres d’altitude autour des sites.

Et pourtant, depuis le début du mois d’août, des drones ont pénétré dans l’espace aérien de sept sites d’EDF : les centrales de Gravelines (Nord), de Cattenom (Moselle), de Bugey (Ain), de Chooz (Ardennes), de Nogent-sur-Seine (Aube), de Blayais (Gironde) et de Creys-Malville (Isère). Trois autres sites sont aussi concernés selon Greenpeace, ceux du Tricastin, de Fessenheim et le commissariat à l’énergie atomique de Saclay, en Essonne.

Pour EDF, ces survols sont sans conséquence sur la sureté ni le fonctionnement des installations, mais l’entreprise a néanmoins porté plainte. Mais pour Yannick Rousselet, chargé du nucléaire à Greenpeace, « à partir du moment où ces drones ont pénétré dans l’espace aérien et ont été auprès des installations extrêmement sensibles, il est clair que le risque est présent. Ces drones (….) auraient pu transporter des charges qui elles-mêmes auraient pu menacer des piscines d’entreposage des combustibles irradiés. Il faut rappeler que nos centrales nucléaires sont très vulnérables : aucune d’entre elles n’a été conçue pour résister à une chute d’avion. »

Des drones à l’origine mystérieuse

Greenpeace nie toute implication dans cette affaire et souligne qu’elle a l’habitude de revendiquer ses actions. Aucune piste n’est privilégiée par l’organisation anti-nucléaire. « Tout tourne dans les têtes, comme l’idée qu’un service français aurait pu tester la sécurité des centrales, mais s’oppose à ça l’idée qu’ils auraient laissé EDF porter plainte. On pourrait imaginer évidemment un scénario d’EDF elle-même qui fait un coup de peur public de manière à obtenir des budgets pour sa sécurité. On peut imaginer une bande de fans de drones dans un club, très organisés qui feraient ça » souligne Yannick Rousselet.

Greenpeace demande donc une enquête et juge la situation très inquiétante. « Les survols incriminés ont eu lieu parfois le même jour sur quatre sites éloignés, Bugey, Gravelines, Chooz, Nogent-sur-Seine le 19 octobre par exemple, ce qui témoigne d’une opération de grande envergure » ajoute le chargé du nucléaire de Greenpeace. Mais pour l’armée française qui enquête sur ces vols d’engins sans pilote, la menace n’a pas augmenté de façon significative. Les drones dont parlent les témoins sont des mini-drones, en vente dans les commerces.

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