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France / Politique française

Soixante parlementaires français dans le collimateur du fisc

Le Canard Enchaîné les appelle les « nouveaux Thévenoud », du nom de l'ex-secrétaire d'Etat débarqué sitôt nommé pour cause de problèmes fiscaux. Selon l'hebdomadaire paru ce mercredi 22 octobre, une soixantaine de députés et sénateurs seraient en délicatesse avec le fisc. Des cas qui se répartiraient entre contentieux classiques comme le litige avec les impôts à la tricherie franche et massive en passant par la fameuse phobie administrative de Thomas Thévenoud. L’Assemblée s’affole.

Les noms des 60 élus fraudeurs devraient être connus avant Noël.
Les noms des 60 élus fraudeurs devraient être connus avant Noël. REUTERS/Jacky Naegelen
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Déception, colère, accablement, tous les députés l’avouent, avec encore 60 fraudeurs potentiels après toutes les affaires déjà révélées en deux ans, les bras leur en tombent. Olivier Faure, le porte-parole du Parti socialiste a déjà la parade en tête.

« Si on a 60 fraudeurs, des gens qui ont été mettre des comptes en Suisse, vous ferez autant de lois que vous voudrez, mais vous ne pourrez jamais interdire le banditisme, le crime. Il faut simplement s’assurer que la justice et la presse puissent faire la lumière à chaque fois que besoin en est. S’il s’agit de gens qui sont, non pas dans le registre de la fraude, mais dans le registre du non-paiement parce qu’ils s’estiment au-dessus de la loi, là effectivement il y a quelque chose à faire. »

Plus de contrôles, des exigences renforcées. Tout cela ne réjouit pas la classe politique dans son ensemble. « S’il faut en arriver là oui, mais c’est regrettable », déplore le député UMP Pierre Lellouche, qui s’avoue découragé d’avance. « On est déjà soumis à toutes sortes de questionnaires, de déclarations de patrimoine et de documents en tous genres ! »

La loi non-respectée par ceux qui la votent

En tout cas, voilà qui devrait encore dégrader l’image des élus et nourrir le populisme, entendait-on hier mardi 21 octobre dans les couloirs du Palais Bourbon. « De toute façon, les parlementaires vont être montrés du doigt », juge pour sa part le socialiste Malek Boutih.

La liste définitive des élus en délicatesse avec le fisc devrait être connue d’ici Noël. De quoi alimenter pendant plusieurs semaines rumeurs et suspicion.

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